La Roche de Solutré interdite samedi aux “gilets jaunes”

La préfecture de Saône-et-Loire a interdit l’accès au sommet de la Roche de Solutré pour la journée de samedi afin d’y empêcher une action prévue par le mouvement des « gilets jaunes » qui ont malgré tout décidé de maintenir cette action.

© CC Yelkrokoyade ©

Ceux-ci envisageaient de déployer "un gilet jaune géant" sur la célèbre falaise et d'y "créer des +cordées+ pour rappeler à notre gouvernement que le premier de cordée est bloqué si les derniers de cordée ne peuvent avancer", selon un communiqué des organisateurs de l'événement.

"Afin d'empêcher toute action du mouvement dit des +gilets jaunes+ susceptible de produire des troubles environnementaux au secteur de la Roche de Solutré, et de prévenir tout accident corporel compte tenu du risque important lié à la topographie du site", la préfecture a décidé d'interdire l'accès au promontoire de 09H00 à 19H00.

Les touristes pourront cependant accéder au musée de préhistoire installé sur le flanc de la Roche, qui domine les vignes de Pouilly-Fuissé et est classée "grand site de France" depuis 2013.

Considérée comme un phénomène géologique rare et l'un des plus grands gisements préhistoriques européens, la Roche de Solutré est connue aussi pour les ascensions que l'ancien président François Mitterrand y faisait chaque dimanche de Pentecôte.

"Je suis complètement outré de ces méthodes", a réagi Pierre-Gaël Laveder, un des organisateurs.

"On a choisi un lieu public pour faire une petite marche entre nous; ce n'est pas une manifestation. Y a pas de vitrine à casser; y a pas de +black bloc+ qui va venir à Solutré. On ne va rien escalader; on a juste prévu des cordées symboliques sur le chemin. Rien de dangereux mais personne ne nous a appelés pour vérifier", a-t-il ajouté.

L'action des "gilets jaunes" reste prévue samedi malgré l'interdiction préfectorale, assure M. Laveder. "On n'a jamais empêché M. Mitterrand et ses amis de monter à Solutré, ni interdit le Mont Beuvray (autre lieu d'ascension prisé des politiques de la région, ndlr) à M. (Arnaud) Montebourg et ses amis", relève-t-il.

(AFP)

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