Le soleil, vital… mais aussi fatal, la Ville de Besançon met en garde

Ce mercredi 31 mars à la piscine Port Joint de Besançon, les élus de la Ville de Besançon et leurs partenaires ont donné le top départ à la campagne de prévention nommée Solaire Attitude qui vise à sensibiliser les gens sur les bons comportements à adopter en matière de protection solaire.

© Élodie R.

Pour le dermatologue, Hérvé Van Landuyt, le sujet est d’autant plus sérieux que la Franche-Comté est la deuxième région la plus touchée par le cancer de la peau derrière la Bretagne. "C’est le  cancer le plus fréquent aujourd’hui en Franche-Comté. Il a une incidence qui double tous les 5 à 8 ans et on ne fait rien" s’agace le dermatologue. 

Il reconnait volontiers que le message est contraignant car "il va à l’encontre du culte du bronzage" mais admet qu’aujourd’hui la mode des chapeaux et peaux claires aide un peu.

"On a confié notre santé aux vendeurs de crème solaire"

Présent tout au long de la saison, Solaire Attitude va ainsi multiplier les messages de prévention et distribuer des kits avec une priorité donnée à la jeune enfance. Pour le directeur de l’ASEPT (Association santé éducation et prévention sur les territoires) Clément Prévitali, c’est "par la sensibilisation des plus jeunes que l’on va pouvoir changer les habitudes" et "toucher les parents en les éduquant eux-aussi aux bons gestes".

Si la crème solaire "reste importante pour la prévention de la réverberation" comme le rappelle le docteur Van Landuyt, elle n'est "qu’un complément". À elle-seule, elle ne permet effectivement pas d’éviter un cancer de la peau. C’est pourquoi il est important de se protéger des rayons UV au moyen de chapeau, vêtements amples ou anti-UV.

Un décès par cancer de la peau toutes les 5, 6 heures

Et en cas de signes, ne tardez pas ! "Tout cancer de la peau opéré tôt est guéri à 100% en 1/2 heure, une heure quelque soit l’âge du patient. Donc ce n’est pas normal que dans un paye riche comme le notre il y ait un décès par cancer de la peau toutes les 5/6 heures". Raison pour laquelle le médecin insiste sur l’importance du dépistage et même de l’auto-dépistage. 

S’il admet qu’au niveau régional, la communication sur le sujet se fait de mieux en mieux, le docteur aimerait que celle-ci ait un retentissement national. "On n'a pas l’écoute nécessaire, il faut qu’il y ait un relais au niveau national" martèle-t-il. Avec son association des dermatologues de Franche-Comté (ASFODER), il cherche d’ailleurs à "légiférer en France sur la prévention solaire d’un enfant de moins de 18 ans". 

Le soleil, vital... mais aussi fatal

Une action déjà mise en place en Australie où l’on distribue des amendes aux parents qui ne protègent pas leurs enfants des rayons du soleil. Des mesures fortes de "prévention de l’enfance" mais qui semblent payer puisqu’aujourd’hui dans le pays, le cancer de la peau chute chez les - de 50 ans.

Pour Frédérique Baehr, conseillère municipal aux commerces, le message est "encore compliqué dans les esprits de devoir se protéger du soleil, qui peut être vital.. mais aussi fatal". L’élue rappelle toutefois que c’est ensemble, en adoptant les bons gestes que "nous allons sauver notre peau". 

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