La Ville de Besançon signe un appel pour le droit de vote des étrangers

Vingt-six villes, dont Besançon et Montbéliard, ont relancé ce mardi le débat sur le droit de vote des étrangers aux élections locales, en signant un appel destiné à sensibiliser les pouvoirs publics et l’opinion sur ce sujet.

©

«Nous lançons un appel solennel et prenons l'engagement de tout mettre en oeuvre pour que le droit de vote et d'éligibilité des résidents étrangers aux élections locales soit reconnu», écrivent ces maires réunis au Sénat à l'initiative du premier magistrat de Strasbourg, Roland Ries (PS).
 
«Aujourd'hui, les résidents étrangers doivent être considérés comme des citoyens à part entière», ajoutent-ils. «L'opinion publique est favorable à l'évolution d'une citoyenneté attachée à la résidence et non pas seulement à la nationalité», estiment-
ils.
 
Rappelant que «le concept de citoyenneté contient le droit pour toute personne de participer aux prises de décision qui la concernent», ils soulignent que «son extension a déjà eu lieu pour une partie des étrangers résidents, ressortissants de l'UE, qui peuvent voter aux élections municipales et européennes». «Il s'agit maintenant de donner les mêmes droits à tous les étrangers résidents», soulignent-ils.
 
L'appel est signé par les maires d'Angers, Aubervilliers, Bègles, Besançon, Caen, Chelles, Clichy-la-Garenne, Creil, Erstein, Grenoble, Illkirch-Graffenstaden, Les Ulis, Lille, Metz, Montbéliard, Nantes, Paris, Pau, Périgueux, Quimper, Reims, Rennes, Rouen, Saint-Denis, Strasbourg et Toulouse.
 
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé cette initiative en estimant dans un communiqué que rattacher la citoyenneté à la résidence et non à la nationalité serait «contraire à toute la tradition française», «aux valeurs de notre République» et «au concept même de démocratie».
Quitter la version mobile