L’aéroport de Dijon redécolle : un an de sursis

La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Côte-d’Or a annoncé jeudi avoir accepté de conserver jusqu’en mai 2014 la gestion de l’aéroport de Dijon, accordant ainsi un an de sursis à la plateforme pour trouver un nouveau gestionnaire.

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"Nous venons de nous réunir en assemblée générale extraordinaire avec pour seul ordre du jour un amendement pour gérer jusqu'au 31 mai 2014 la plateforme de l'aéroport de Dijon", a déclaré le président de la CCI de Côte-d'Or, Patrick Laforêt. "Sauf deux abstentions, tous les élus ont voté en faveur de cet amendement", a-t-il poursuivi, précisant que "sans gestionnaire, l'aéroport aurait fermé".

60.000passagers en 2012

L'aéroport qui a accueilli près de "60.000" passagers en 2012, propose actuellement des liaisons intérieures régulières vers Bordeaux et Toulouse et des liaisons saisonnières vers Figari (Corse). Il compte une vingtaine de salariés.

Un conflit opposait depuis plusieurs mois la Région, le Département, le Grand Dijon et la CCI, partenaires du projet "Renaissance" qui régit la plateforme aéroportuaire depuis 2006. Le différend portait notamment sur la prise en charge du déficit de 1,09 million d'euros. Faute d'accord, la gestion confiée à la CCI arrivait à terme le 31 mai.

Dans un récent accord, "les quatre présidents ont réaffirmé leur attachement à l'aéroport de Dijon et la stratégie est validée comme une stratégie commune", s'est réjoui M. Laforêt.  "Le premier objectif est de pérenniser l'aéroport et, jusqu'en mai 2014, nous allons co-construire le cahier des charges d'appel d'offres pour la nouvelle délégation de service public", a-t-il ajouté, annonçant que "la CCI ne sera pas candidate en 2014".

"Grâce à la décision de la CCI, l'aéroport est sauvé pour un an", s'est félicité le président UDI du conseil général de Côte-d'Or, François Sauvadet. Il a rendu "hommage à l'esprit de responsabilité de la CCI et à son président (...), qui ont accepté de poursuivre l'exploitation de l'aéroport de Dijon-Bourgogne dans des conditions particulièrement difficiles". "Désormais, je le répète, il appartient à la Région, qui s'était engagée en 2006 à devenir l'autorité concédante de l'aéroport, de prendre ses responsabilités", a-t-il ajouté.

(avec AFP)

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