L’agresseur du contrôleur mis en examen pour tentative de meurtre

L’homme de 27 ans suspecté d’avoir grièvement blessé à coups de couteau un contrôleur SNCF jeudi dans le train Lyon-Strasbourg dans le Doubs, a été mis en examen pour tentative d’homicide volontaire aggravé ce samedi par un juge d’instruction de Besançon. On saura dans l’après-midi s’il est incarcéré.

Le suspect, qui avait des antécédents judiciaires et psychiatriques, a affirmé ne se souvenir de rien. Il a grièvement blessé un contrôleur, qui était toujours samedi matin dans un état stationnaire après avoir été opéré à l'hôpital de Besançon.

Le jeune homme de 27 ans devait être présenté samedi midi à un juge des libertés et de la détention qui allait statuer sur son éventuelle incarcération.

Cette agression a provoqué jeudi et vendredi d'importantes perturbations sur tout le réseau SNCF, de nombreux collègues du contrôleur ayant exercé leur droit de retrait. Le trafic était toutefois presque revenu à la normale samedi midi.

Le suspect, célibataire, sans enfant et sans profession, est originaire de Mulhouse. Après 48 heures de garde à vue il a été présenté samedi matin à un juge d'instruction qui l'a mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire aggravé".

L'agresseur présumé est "un garçon qui a des précédents judiciaires, qui a été condamné à quelques reprises, qui a été incarcéré à quelques reprises et qui a fait aussi des séjours brefs en hôpital psychiatrique", avait précisé vendredi le procureur de Besançon Alain Saffar.

Au moment de son interpellation, jeudi matin, il avait en outre été contrôlé à 0,20 mg d'alcool par litre d'air expiré, soit 0,40 g par litre de sang. Des analyses sont en cours pour déterminer s'il était sous l'emprise de stupéfiants.

Il a été examiné vendredi à Besançon par un expert psychiatre qui a conclu que le jeune homme présentait certes des "troubles certains, des défauts de contrôle de ses pulsions et de ses actes", mais que son état était "compatible avec la garde à vue et une éventuelle incarcération".

Sa victime, Bernard Mortellier, 54 ans, était toujours samedi matin dans un "état stationnaire".

"Même s'il est dans un état stabilisé il faut rester prudent, les médecins ne disent pas qu'il est complètement et définitivement tiré d'affaire", a toutefois souligné M. Saffar.

Aucun organe vital n'a été touché, mais le contrôleur souffre d'un hémopneumothorax et "présente dix plaies dont trois qui sont plus sérieuses et plus sévères que les autres", avait encore dit le procureur de Besançon vendredi.

 

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