Né à Malbrans, ce sculpteur a d’abord été agriculteur avant de faire les Beaux-arts de Dijon, à l’âge de 29 ans. Entre-temps il a fait son service militaire en Algérie, pendant les « événements », et c’est là qu’il a réalisé ses premières sculptures au couteau : des soldats plus vrais que nature.
« Mais, avec le bois, on est limité dans le figuratif. L’abstrait nous rend beaucoup plus libre », estime celui qui va consacrer sa vie à tailler, façonner et polir des formes sensuelles et troublantes ayant séduit galeristes et collectionneurs d’Europe et des États-Unis.
Soutenu par ses pairs - le sculpteur Bernard Jobin en tête - et par ses fils, Ludovic Beurey habite désormais Besançon. Il n’a plus d’atelier et fait contre mauvaise fortune bon cœur. « Je peins avec des pointes Bic, et je referai sans doute une sculpture sur le balcon. Mais, désormais, je vais travailler plus vite et voir du monde. La perfection, l’absolu, on court après, mais c’est un mirage».
Exposition Ludovic Beurey, jusqu’au 15 septembre à l’Hôtel du Département, 7 avenue de la Gare d’Eau, à Besançon.
Du lundi au jeudi, de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30, le vendredi de 8h30 à 12h30. Entrée libre.
Renseignements: 03 81 25 85 78