Le consentement à l’impôt toujours fort, malgré un sentiment de “ras-le-bol” fiscal (sondage)

Le consentement à l’impôt reste fort en France, bien que les Français estiment que les prélèvements (impôts et cotisations sociales) sont trop élevés et que le système fiscal est peu équitable, selon un baromètre publié mercredi par le Conseil des prélèvements obligatoires.

© D Poirier

Près de huit Français sur dix considèrent le paiement des impôts comme un geste citoyen, selon ce baromètre, premier du genre et appelé à être renouvelé tous les ans.

Un résultat "plutôt encourageant", a estimé Pierre Moscovici, président du CPO et premier président de la Cour des comptes, lors d'un point presse. Plus les Français estiment que l'argent public est bien utilisé, plus le civisme fiscal augmente, indépendamment du niveau de revenu des ménages interrogés, indique ce sondage.

Globalement, 65% des Français sont insatisfaits de l'utilisation de l'argent public.

Les trois quarts des Français jugent que les impôts sont trop élevés en France de manière générale, confirmant un certain "ras-le-bol fiscal", selon M. Moscovici.

Ce sentiment ne concerne plus que 62% des Français lorsqu'ils sont interrogés sur le niveau d'impôt qu'ils payent personnellement. D'une manière générale, les cotisations sociales sont un peu mieux acceptées que les impôts (60% les jugent trop élevées), "sans doute parce qu'(elles) ont une contrepartie directe", le financement de la sécurité sociale.

Reste que le système fiscal est considéré comme plutôt injuste par une majorité de Français. 66% estiment que les ménages aux revenus intermédiaires paient trop d'impôts et 48% pensent que c'est le cas aussi des ménages plus modestes. De même, plus d'un Français sur deux (55%) jugent la redistribution des richesses insuffisante, quand 27% la trouvent trop importante et seulement 18% juste.

"La perception d'un système fiscal injuste, soit parce qu'il met trop à contribution les plus aisés, soit parce qu'il ne le fait pas assez, affecte négativement l'acceptation des prélèvements", note le CPO.

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