Cette 34e édition a décidé de remettre au goût du jour des classiques, histoire de regarder derrière soi, pour ne pas oublier d’où l’on vient avec toutes ces musiques qui nous ont construits. C’est la belle idée de . « Cela faisait un moment que nous y pensions, car jusqu’ici nous étions plutôt tournés vers l’avant-garde », confie Philippe Romanoni, directeur artistique du festival. Cette fois, les artistes s’approprieront les répertoires pour leur apporter des accents contemporains, sans faire d’improvisations. « Nous avons l’impression de retrouver les œuvres originales, mais elles sont jouées à leur manière, avec leurs couleurs sonores. »
Emile Parisien et Thomas de Pourquery, primés aux Victoires du jazz, seront présents
Le ton sera donné dès l’ouverture avec un concert hommage à la grande chanteuse blues Billie Holyday, dont on fête le centenaire cette année. Laure Donnat (voix) et Lilian Bencini (contrebasse) transposent son œuvre dans le jazz d’aujourd’hui. Et pour que le plus grand nombre puisse en profiter, l’entrée sera libre : ce 22 juin à 21h, au grand kursaal.
Parmi les artistes attendus, on retiendra aussi la venue d’Emile Parisien, désormais intégré au gotha des saxophonistes soprano après avoir été sacré artiste de l’année aux dernières Victoires du jazz. Il interprétera avec Jean-Paul Céléa (contrebasse) et Wolfgang Reisinger (batterie), le répertoire d’Ornette Coleman, ce 23 juin, à 21h, au petit Kursaal. Ce grand nom du jazz, décédé il y a quelques jours, verra ainsi une façon d’être célébré.
Le répertoire de Charlie Parker subira, lui, une étonnante cure de rajeunissement sous les mains de Manu Codjia (guitare), Géraldine Laurent (saxophone alto), Christophe Marguet (batterie), ce 25 juin à 18h, au grand Kursaal (entrée libre). Il sera suivi à 21h, au petit kursaal, par Thomas de Pourquery, désigné meilleur album de l’année aux Victoires du jazz, qui revisitera le répertoire cosmique de Sun Ra avec les musiciens de Supersonic.
La veille, on pourra aussi profiter du « monument » Miles Davis à 21h au petit kursaal, avec la participation de l’enfant terrible du jazz, Médéric Collignon, et son quartet survitaminé Jus de Bocse. Le monde musical et poétique de Chet Baker sera aussi mis en lumière par le contrebassiste Ricardo Del Fra qui l’a accompagné pendant neuf ans ; ce vendredi 26 juin, à 21h au petit kursaal. Sans oublier, l’évocation de Django Reinhardt le lendemain, même lieu, même heure.