Le jeune de 17 ans derrière le “commando” bourguignon présenté mercredi à un juge

Le jeune homme de 17 ans, qui s’est rendu à la police lundi à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) en s’accusant d’être derrière un mystérieux « commando d’ultradroite » ayant notamment revendiqué des attaques au marteau en Bourgogne, sera présenté mercredi à un juge d’instruction, a annoncé le parquet.

"Il sera présenté demain devant les juges d'instruction en charge de ce dossier. (...) Le ministère public va bien sûr demander son placement en détention provisoire", a indiqué mardi en conférence de presse le procureur de la République de Chalon-sur-Saône, Damien Savarzeix.

Début novembre, plusieurs attaques ayant causé des blessures légères, au moyen notamment d'un marteau, avaient été revendiquées dans des courriels adressés aux quotidiens régionaux Le Bien public et Le Journal de Saône-et-Loire, au nom d'un groupe d'abord baptisé "commando de défense du peuple et de la patrie française" puis "OAS 26 septembre".

L'expéditeur, qui affirmait vouloir "contrer l'islamisation", avait aussi demandé la libération de militants de la mouvance d'ultradroite et menacé un match de Ligue 1, Dijon-Troyes, le 18 novembre. Mais une des attaques avait été commise au cri d'"Allah Akbar".

"il reconnaît éprouver une réelle excitation à voir ses actes faire les gros titres"

Le jeune homme "explique qu'il s'agissait d'une mise en scène destinée à accroître l'intérêt des médias et brouiller les pistes" et dit "n'avoir eu aucune conviction raciste ou visée politique", a indiqué le procureur mardi. Etudiant à Dijon en faculté d'histoire après un cours cursus de droit, sans antécédent judiciaire, il dit "avoir cherché à attirer l'attention sur lui, et il reconnaît éprouver une réelle excitation à voir ses actes faire les gros titres".

Décrit comme "isolé, immature", l'adolescent s'est rendu lundi matin au commissariat de Chalon-sur-Saône, se disant "responsable de tous les actes" revendiqués et précisant avoir agi seul. Placé en garde à vue, il était interrogé mardi dans les locaux de la direction interrégionale de la police judiciaire de Dijon.

"A ce stade des investigations, l'analyse des éléments du dossier permet d'accréditer" l'affirmation qu'il est seul auteur des faits, selon le parquet, qui évoque notamment le degré de précision de ses déclarations. Des "objets en rapport avec la commission des faits" ont été retrouvés lors des perquisitions à son domicile de Chalon-sur-Saône (où il vivait seul avec sa mère) et dans sa chambre d'étudiant à Dijon, a précisé M. Savarzeix.

Le "commando" avait revendiqué d'autres faits, comme le braquage d'une pharmacie de Chalon-sur-Saône, vendredi, pour un butin d'environ 200 euros, ou encore plusieurs incendies volontaires à l'université de Dijon en novembre 2017.

(Source AFP)
 

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