Besançon : le Pacte pour la Transition, le “lobby citoyen” pendant la campagne de l’élection municipale 2020

La collectif grand bisontin du Pacte pour la Transition vient de voir le jour à Besançon dans le but de « participer activement à la construction de politiques publiques à la hauteur des enjeux climatiques et sociaux de notre temps ». L’occasion de soumettre aux candidats à l’élection municipale de Besançon plusieurs propositions à ajouter à leur programme…

De gauche à droite : Patrick Bourque (FNE Doubs et Territoire de Belfort), Chantal Lécuyer (Les Etats généraux des Migrations), Michel (La Plateforme des Finances Solidaires), Yves (Trottoirs libres), Marie-Hélène Parreux (La Jardins des Vaîtes), Audrey (Alternatiba/ANV-Cop21) et Estelle Colin (AVB) ©Alexane Alfaro ©

Douze associations et organisations locales forment le collectif grand bisontin du Pacte de la Transition dont Alternatiba/ANV-Cop21 Besançon, Association Vélo Besançon, ATTAC Besançon, Les Etats généraux des Migrations, FNE Doubs et Territoire de Belfort, Les Jardins des Vaîtes, La Pive (monnaie locale), La Plateforme des Finances Solidaires, Terre de Liens Bourgogne Franche-Comté, Trivial'Compost, Trottoirs Libres, Zéro Déchet Besançon.

Elles se sont regroupées dans le but de "peser sur les décisions de nos élus et de suivre la réalisation pendant leur mandat de leurs promesses de campagne". Audrey, représentante d'Alternatiba/ANV-Cop21 précise que l'"on demande un gros engagement parce qu'on est dans une situation d'urgence, il faut un grande changement !"

Le collectif a décliné localement 10 des 32 mesures du Pacte de la Transition afin de l'adapter au contexte grand bisontin :

2. Financer les projets de la commune prioritairement par des prêts issus de sources de financements éthiques.

6. Préserver et mobiliser le foncier agricole et accompagner l’installation de nouveaux agriculteurs et agricultrices dans une logique paysanne.

8. Préserver et développer les trames vertes (couvert végétal), bleues (cycles de l’eau), brunes (sol) et noires (éclairage) pour redonner sa place au vivant sur le territoire.

13. Contribuer à la fin des projets et infrastructures qui augmentent les émissions de gaz à effet de serre et font reculer la biodiversité.

15. Donner la priorité aux mobilités actives dans l’espace public.

16. Limiter la place des véhicules les plus polluants et des voitures individuelles en ville.

18. Impulser et financer une démarche collective de prévention, réemploi, valorisation des déchets en régie ou avec des acteurs de l’économie sociale et solidaire.

22.  Limiter la place de la publicité dans l’espace public.

26.  Créer des dispositifs publics de premier accueil, à dimension humaine et en lien avec les acteurs associatifs, où pourraient se rendre librement les personnes étrangères à leur arrivée sur le territoire, quel que soit leur statut.

32. Adhérer aux monnaies locales complémentaires et citoyennes et les mettre en place dans les services publics de la commune et de ses groupements, dans les budgets participatifs et dans le soutien aux associations.

Toutes les listes sauf le Rassemblement national

Mi-décembre, le collectif a envoyé les 32 mesures - dont les 10 qu'il a rédigé - aux candidat-e-s déclaré-e-s pour l'investiture de la mairie de Besançon à l'exception du candidat du Rassemblement national "parce qu'on a souhaité s'adresser uniquement aux partis républicains", indique Audrey. "Nous leur demandons de s'engager résolument pour une Transition ambitieuse, en choisissant au moins 10 des 32 mesures dont 5 parmi les nôtres. Chaque mesure propose 3 niveaux d'engagement : nous attendons des candidats qu'ils intègrent le niveau correspondant à leur programme", précise le collectif.

Engagement non tenu, action dans la rue

Les associations membres du collectif grand bisontin du Pacte de la Transition se feront les surveillants de l'engagement du ou de la maire élu(e) en mars prochain. En cas du non respect des promesses dans ce cadre de ce pacte, le collectif s'engage à manifester son mécontentement dans la rue en réalisant des "actions pacifiques" dans la rue, comme l'explique Estelle Colin, représentante de l'AVB dans notre vidéo ci-dessous. Le collectif se veut être un "lobby citoyen" pour une démocratie participative.

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