Le Printemps républicain veut devenir “une force politique” à gauche

Le Printemps républicain, un mouvement issu de la gauche fondé en 2016 pour défendre les valeurs de la République, notamment la laïcité, veut se transformer en « force politique », peut-être sous forme d’un parti, a affirmé Amine El-Khatmi, l’un de ses fondateurs, mercredi à l’AFP.

"On va s'engager en politique", a déclaré M. El-Khatmi, un proche de Manuel Valls, qui a quitté le PS en 2017. Il lancera "un appel" en ce sens samedi à Paris, lors d'une "après-midi de débats" organisée par le Printemps républicain. Selon lui, cette "force politique" devrait voir le jour après les municipales de mars 2020. La future structure - qu'elle prenne "la forme d'un parti, d'un mouvement ou d'une fédération" - a vocation à "rassembler des sociaux-démocrates, radicaux, membres de la majorité, jusqu'à des personnalités de la droite modérée", selon lui.

"Nous sommes tous globalement d'accord sur les valeurs de la République, sur la laïcité, la défense des services publics, la question territoriale, le fait de vivre dignement de son travail, la lutte contre l'antisémitisme...  Aujourd'hui, le clivage n'est plus entre la droite et la gauche mais entre les identitaires et les républicains", soutient-il. "Ça peut sembler incongru, mais j'ai davantage confiance dans des personnalités comme Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et François Baroin, issues de la droite, que dans Jean-Luc Mélenchon ou Benoît Hamon", ajoute M. El-Khatmi. Ce dernier avait rendu sa carte du PS après la victoire de M. Hamon à la primaire de la gauche.

Lors de leur "après-midi de débats", Mme Pécresse participera à une table ronde où elle parlera de laïcité et prévention contre la radicalisation notamment. Quant à M. Bertrand, président des Hauts-de-France, il délivrera un message dans une vidéo, de même que l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve. M. Bertrand a quitté LR fin 2017, Mme Pécresse en a fait de même en juin dernier. La refondation de la droite "ne pourra pas se faire à l'intérieur mais à l'extérieur" des Républicains, avait-elle expliqué.

Autres présents à la Bellevilloise, une salle du XIXè arrondissement: Jean-Pierre Chevènement, Philippe Juvin, maire LR de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) ou encore Éric Menassi, maire PS de Trèbes (Aude). L'une des tables rondes mettra les "Fonctionnaires en première ligne : protéger, soigner, éduquer", une autre sera consacrée "aux citoyens qui se
battent au quotidien pour défendre la République", encore une autre sera consacrée à "la liberté d'expression", avec notamment Philippe Val et Marika Bret, respectivement ex-directeur et DRH de Charlie Hebdo.

(Source AFP)

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