Législative partielle : F. Fillon pour le “ni-ni”, “impossible de voter PS”

François Fillon s’est déclaré en faveur du « ni-ni », ni FN ni PS, pour le second tour de l’élection législative partielle du Doubs, jugeant « impossible de voter PS ». Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il fallait « dire non au FN » mais souhaite laisser les électeurs choisir. De son côté, Roger-Gérard Schwartzenberg (chef de file des députés radicaux de gauche) juge « tout à fait illégitime » une position « ni FN, ni PS ». Tout comme François Bayrou (MoDem) qui n’aurait « aucune hésitation » à voter PS.

"Pas de complaisance avec le FN, pas d'indulgence avec le PS", a déclaré l'ancien Premier ministre, François Fillon pour qui il est "impossible de voter pour le PS". "Je combats le FN qui est un adversaire pour moi, pour nous, pour l'UMP. C'est aussi un adversaire de la France. Pour moi, aucune voix ne doit aller au FN. Pour autant, doit-on soutenir le candidat PS? La réponse est non", a martelé M. Fillon. "Je ne veux pas d'un député PS de plus à l'Assemblée pour qu'ils reprennent la majorité" absolue, a-t-il ajouté.

Le PS a cependant d'ores et déjà perdu la majorité à l'Assemblée la semaine dernière avec le départ d'un des siens, Jean-Pierre Maggi, vers le groupe RRDP (à majorité radicaux de gauche), et ne peut la récupérer même en cas de victoire dimanche dans le Doubs, où le siège de député remis en jeu était détenu par le socialiste Pierre Moscovici avant qu'il ne soit nommé commissaire européen. L'ancien Premier ministre a précisé que Nicolas Sarkozy l'avait appelé "dimanche soir" pour lui "proposer sagement s'attendre 48 heures pour défendre une position commune".

Nathalie Kosciusko-Morizet, la numéro deux de l'UMP qui a appelé, "sans gaîté de coeur", à voter PS, a également pris la parole pour expliquer sa position, expliquant qu'elle avait "conscience d'être minoritaire". Christian Jacob, patron des députés UMP, avait ouvert la séance en affirmant qu'il aurait "mieux valu attendre le bureau politique de ce soir pour que les uns et les autres s'expriment".

Applaudissements de l'assistance, lancés par M. Sarkozy, qui doit présider ce BP mardi à partir de 18h00. "Si vous saviez la souffrance que j'ai depuis deux jours à entendre ce que j'entends!", a lâché M. Sarkozy.

(avec AFP)
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