Législatives : Hollande appelle à “rebâtir une grande force socialiste”

François Hollande a appelé ce lundi à rebâtir une« grande force socialiste » sur les décombres d’un PS après les élections législatives. Selon lui, son ancien parti est« usé, fatigué et surtout divisé ». « Le problème du Parti socialiste, c’est qu’il a décidé depuis 2017 de s’effacer et, de ce point de vue là, il a réussi au-delà de tout entendement », a raillé sur France Inter l’ancien chef de l’État.

François Hollande © © D.Poirier

François Hollande n'a"pas pris de décision" concernant une candidature aux législatives."J'ai jusqu'au 20 mai", a-t-il dit,"soucieux de ne pas ajouter de la confusion à la confusion". Mais il a regretté que son ancienne circonscription en Corrèze ait été réservée à un candidat de La France insoumise dans le cadre du récent accord entre LFI et le PS.

Après l'accord créant la Nupes, le PS est-il mort ? "L'idée socialiste, elle est là, le parti tel qu'il est, il est quand même maintenant usé, fatigué et il est surtout divisé", a-t-il répondu en répétant son opposition à une alliance avec LFI qui" ne permettra pas la victoire". L'ancien premier secrétaire du PS s'est dit favorable à l'union de la gauche, mais a estimé que,"pour qu'elle soit victorieuse, il faut qu'elle soit soucieuse à la fois de vérité et de crédibilité".

"Perspective sérieuse d'arriver au pouvoir"

Selon lui,"le rôle d'une gauche réformiste, c'est de redonner une perspective sérieuse d'accéder au pouvoir" et"au lendemain des élections législatives il faudra qu'il y ait un grand mouvement qui se constitue à partir de ceux qui le voudront, du Parti socialiste et à l'extérieur, parce que le plus grand nombre de socialistes, aujourd'hui, ils sont à l'extérieur". Il faut"qu'on rebâtisse comme ça s'est fait au début des années 1970 avec François Mitterrand (…), comme Lionel Jospin l'a fait aussi, cette grande force socialiste dont on a absolument besoin, qui existe partout dans toutes les démocraties en Europe", a-t-il insisté.

"Ma vie est liée au socialisme, pas au Parti socialiste, je le serai jusqu'au terme de mon existence au moins politique", a ajouté l'ancien président, qui n'a cependant pas l'intention de rendre sa carte du PS :"Ça serait quand même un comble que le parti me quitte."

(AFP)

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