Les médecins appelés à fermer leurs cabinets le mardi 30 septembre

Les médecins sont appelés à fermer leurs cabinets ce mardi 30 septembre 2014 pour une journée de mobilisation contre la réforme des professions réglementées et pour protester contre la loi santé.

La CSMF, premier syndicat de médecins, appelle les praticiens à "participer à la journée sans professions libérales lancée par l'Union nationale des professions libérales" (UNAPL) et à "s'adapter en fonction de la situation locale: fermeture d'une demi-journée, d'une journée ou rassemblements locaux", a indiqué son président Jean-Paul Ortiz.

Les professions libérales (huissiers, notaires, dentistes, pharmaciens, etc.) s'inquiètent en particulier de l'éventuelle ouverture du capital des sociétés des professionnels libéraux, estimant que l'entrée de groupes financiers dans le secteur mettrait en péril leur vocation de service public. Les pharmaciens sont déjà invités par leur principal syndicat à fermer leurs officines ce jour-là. 

Une mobilisation qui s'annonce "très forte" 

L'UNOF-CSMF, branche de la CSMF représentant les généralistes, a indiqué de son côté dans un communiqué qu'elle appelait "l'ensemble des médecins généralistes libéraux français à fermer leurs cabinets le mardi 30 septembre". L'organisation critique à la fois la réforme sur les professions réglementées et le projet de loi santé en préparation qui contient "les germes d'une destruction de l'exercice libéral": "Les risques encourus par notre profession sont majeurs. C'est pourquoi le temps est venu de passer à l'action pour montrer la colère des médecins généralistes libéraux", explique-t-elle.

Le SML (syndicat des médecins libéraux) a lancé un appel identique: "Même si les médecins ne sont pas concernés par cette réforme, en tant que profession libérale, nous sommes solidaires des pharmaciens et des dentistes", a relevé auprès de l'AFP Roger Rua, son président."C'est un premier pas dans la contestation, mais nous ne comptons pas en rester là", a-t-il ajouté, estimant que la mobilisation serait "très forte".

De son côté, l'UFML (Union française pour une médecine libre), qui regroupe des professionnels de santé, appelle également spécialistes et généralistes à fermer et envisage un rassemblement national à Paris en lien avec les pharmaciens.

MG-France, principal syndicat de généralistes, n'a pas lancé de mot d'ordre mais exprimé sa solidarité avec "les collègues pharmaciens".

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