Les supporters du FC Sochaux interdits de match à Auxerre ce samedi

Suite à un arrêté de la préfecture de l’Yonne en date du 4 mars dernier, les supporters du FC Sochaux seront interdits de match lors de la 28e journée de Ligue 2 au stade de l’Abbé-Deschamps à Auxerre ce samedi 12 mars. Une annonce « trop tardive » selon le sénateur du Territoire de Belfort Cédric Perrin.

© archives ©planetesochaux.com

L’acte administratif évoque le caractère "répété d’évènements graves" et la "récurrence d’incidents violents" lors des rencontres entre les deux clubs ou lors de leurs déplacements. Il insiste aussi sur "la rivalité historique et violente" qui existe entre l’AJ Auxerre et le FC Sochaux. Le préfet déplore enfin "l’inefficacité" des mesures prises depuis plusieurs années pour assurer la sécurité des rencontres entre les supporters des deux clubs. 

Ne remettant pas en cause l’opportunité de l’interdiction, Cédric Perrin s’interroge toutefois sur les modalités de publication de l’arrêté. "Les circonstances justifiant cet arrêté ne sont pas nouvelles, n’ont rien d’exceptionnelles et étaient même prévisibles. Cette interdiction n’aurait-elle donc pas pu être annoncée plus tôt en amont du match ?", interroge le sénateur. "C’était le sens de l’amendement que j’avais déposé lors de l’examen de la loi visant à démocratiser le sport en France en janvier dernier. Je proposais que, sauf circonstances exceptionnelles, ce type d’interdiction intervienne au moins trois semaines avant la manifestation sportive", poursuit-il.

"Aucun dialogue n’a été engagé entre la préfecture de l’Yonne, les clubs et les groupes de supporters"

"Je regrette aujourd’hui le rejet de mon amendement et l’opposition farouche du Gouvernement. Ce délai aurait permis d'une part de sécuriser la situation des supporters, contraints d'assumer les lourdes conséquences financières de cette publication tardive et d'autre part, d'informer dans un délai raisonnable les clubs de l'existence de l'interdiction de déplacement", explique le sénateur. 

"En l’espèce et comme le déplore ce matin dans la presse le responsable de la sécurité au FCSM, aucun dialogue n’a été engagé entre la préfecture de l’Yonne, les clubs et les groupes de supporters afin de chercher des solutions pour permettre le déplacement. La décision a été prise sans concertation et risque de devenir automatique, ce qui n’est souhaitable pour aucune des parties !", ajoute Cédric Perrin. 

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