Alain Marietta : “A Rétropolis, on ne prend personne de haut”

300 véhicules de sport et de collection, des années 20 aux années 70-80, seront exposés ce week-end au salon Rétropolis, au parc Micropolis à Besançon. Alain Marietta, président de l’association des Passionnés de Véhicules Anciens (PVA) répond aux questions de maCommune.info.

©

maCommune.info : Organisé tous les deux ans, ce salon est devenu le rendez-vous de nombreux passionnés. Quel type de voitures peut-on y trouver ?

Alain Marietta : "Nous sommes tous des passionnés de véhicules anciens. Nous invitions tous les deux ans des clubs de la région à présenter leur véhicule. Cette année, ils seront 40, venus de Belfort, Dole, Pontarlier et Mulhouse entre autres. Il y aura aussi bien des automobiles de toutes marques et de tous modèles des années 20 aux années 80 environ, que des camions, des tracteurs, des motos, des jeep de l’armée… Les marques françaises et étrangères se côtoieront : Ferrari, Triumph, Cadillac, Bentley, Citroën 2 CV, Super 5…

Au total, 300 véhicules seront exposés. Parmi eux, des modèles récents également comme la Clio Williams. Sortie en très petite série, elle fait partie des pièces de collections. C’est comme dans la haute-couture, quand une robe vient de sortir et qu’elle fait déjà partie des collectors. C’est la même chose pour les véhicules, comme un cabriolet Bentley par exemple."

Pourquoi avoir choisi d’organiser cette manifestation ?

"Au départ, nous étions toute une équipe au sein de notre club, créé en 1983, et on voulait exposer nos voitures dans un lieu abrité, ailleurs que dans un champ ou lors de manifestation ponctuelle dans les villages. Nous sommes un peu des montreurs d’ours. L’objectif est avant tout de faire partager notre passion, de descendre dans la rue et montrer que cela reste abordable. C’est une passion comme une autre. Il y a aussi bien des collectionneurs de 2 CV que de voitures de grande marque. Si on s’arrête sur tous les stands, la visite peut durer entre deux et trois heures."

Rétropolis pourrait être comparé au célèbre salon de l’automobile à Genève à dimension régionale ?

"Quand les visiteurs discutent avec nous sur les stands, ils se rendent bien compte que l’image qu’ils se faisaient est bien différente de la réalité. Les collectionneurs ne sont pas forcément fortunés comme on tendance à le croire a priori. Contrairement à Genève, ici, on ne prend personne de haut. Les visiteurs peuvent poser les questions qu’ils veulent et accéder à tous les stands."

Quels sont les modèles qui sont les plus plébiscités ?

"Nous avons, cette année, une belle rétrospective sur les Alpine Renault datant des années 70. Notamment celle que l’on appelait la « Berlinette », c’est le rêve de toute une génération car elle participait à de nombreuses courses automobiles. Il y a aussi les grandes marques italiennes comme une Lamborghini Espada ou des Porsche. Les véhicules les plus appréciés sont également ceux qui datent des années 50, que les passionnés ont connu lorsqu’ils étaient enfants. On vient chercher du souvenir sur ce salon.

Cela permet par ailleurs de se rendre compte de l’évolution de l’automobile. On se rend compte qu’il n’y avait pas forcément de chauffage ou d’essuie-glace automatique à l’époque. Enfin, une grande place est faite à l’utilitaire. Plusieurs stands présentent des camions d’exception, que l’on ne voit habituellement que dans les livres, de marque Willeme, Berliet, Bernard. Là encore, on voit l’évolution, aujourd’hui on trouve le même confort dans un utilitaire qu’une voiture. À l’époque, ils étaient destinés à travailler et on laissait peu de place au confort."

À Micropolis, Besançon. Samedi 30 et 31 mars, de 9h à 19h et le lundi 1er avril de 9h à 18h. Entrée : 6 euros (4,50 euros réduit et gratuit moins de 12 ans).

Quitter la version mobile