L’Etat et les collectivités accélèrent l’aménagement de la “route de la mort”

L’Etat et collectivités sont parvenus à un accord pour accélérer l’aménagement de la portion de la route RCEA, surnommée « la route de la mort », située en Saône-et-Loire, qui doit être terminée d’ici 2024 avec six ans d’avance, a-t-on appris ce jeudi 29 juin 2018 de sources concordantes.

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La Cour des comptes avait dénoncé fin mai le retard pris dans la mise à deux fois deux voies de cette portion de la RCEA (Route Centre-Europe Atlantique) traversant le département, craignant qu'il ne dure encore "une douzaine d'années". L'accélération des travaux est actée. Le préfet de région a eu la validation par la ministre des Transports, a déclaré à l'AFP le président du Conseil départemental André Accary, confirmant une information du Journal de Saône-et-Loire.

Le budget de 328 millions d'euros sera financé à hauteur de 202 millions par l'Etat, 58 millions par la région, autant par le département et 10 M EUR par la communauté urbaine du Creusot Montceau, a-t-il précisé. Début juin, M. Accary avait promis une enveloppe totale de 30 millions d'euros pour accélérer les travaux, annonce qui, a-t-il dit, a "provoqué une réunion avec le préfet".

"Il y aura des avances de l'Etat permettant d'alléger les investissements des collectivités"

Le conseil départemental a finalement consenti a payer davantage, mais "on voit le bout du tunnel, c'est l'important", a souligné M. Accary. Un accord "a enfin été trouvé afin de sécuriser entièrement cet axe accidentogène à l'horizon 2024 (...) au lieu de 2030. Nous gagnons au moins six ans", s'est félicitée pour sa part Marie-Guite Dufay, la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté.

"Il y aura des avances de l'Etat permettant d'alléger les investissements des collectivités, étalées sur 8 ans alors que les travaux sont habituellement étalés sur 4 ans", a-t-elle précisé lors d'une assemblée plénière du Conseil régional.

Très fréquentée, la RCEA traverse la France d'Est en Ouest. La portion entre Allier et Saône-et-Loire compte plusieurs tronçons à deux fois une voie qui rendent les dépassements excessivement dangereux. Elle est surnommée "la route de la mort" en raison d'un grand nombre d'accidents dramatiques.

La Cour des Comptes avait dénoncé le 29 mai dans un référé le retard pris dans l'aménagement en deux fois deux voies, demandant "une remise à plat du dossier", voire d'en faire un "chantier prioritaire".

(Source AFP)

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