LGV Rhin-Rhône: des élus de gauche s’estiment “privés de parole” par Sarkozy

Treize élus francs-comtois de gauche se plaignent dans un communiqué d’être « privés de parole lors de l’inauguration de la LGV Rhin-Rhône »,  ce jeudi en présence de Nicolas Sarkozy, alors que les collectivités locales « la financent autant que l’Etat ».

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Parmi eux Pierre Moscovici (PS), député du Doubs et président de Pays de Montbéliard agglomération, Marie-Guite Dufay (PS), présidente de la région Franche-Comté, Jean-Louis Foussseret, maire de Besançon et président de la CAGB, les présidents PS des quatre conseils généraux de la région.   "Nous ne comprenons pas que les élus locaux ne puissent s’exprimer pour célébrer cette réussite, qui leur est en grande partie imputable. La parole sera monopolisée par le chef de l’Etat", écrivent-ils.

D'après le maître d'ouvrage Réseau ferré de France (RFF), les travaux de la branche Est ont coûté 2,3 milliards, financés par l'Etat (32,5%), l'Europe (8,5%), la Suisse (3%), RFF (27,8%) et les 16 collectivités de Franche-Comté (13,7%), de Bourgogne (5,5%), et d'Alsace (9%).

"L’engagement financier, avec près de 714 millions d'euros apportés par les collectivités territoriales (...), représente 27% du budget, soit un niveau sensiblement équivalent à celui de l’Etat qui apporte 31%", soulignent les élus.

Ils demandent par ailleurs au chef de l'Etat de prendre position concernant le financement des travaux de la deuxième phase de la branche Est, et de la ligne Belfort-Delle, et souhaitent un "engagement précis sur la réalisation de la branche Sud" de la LGV Rhin-Rhône.

Nicolas Sarkozy inaugurera jeudi le premier tronçon, entre la Côte-d'Or et le Territoire de Belfort, de la ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) Rhin-Rhône qui doit relier à terme Strasbourg à Lyon.

Le chef de l'Etat doit parcourir ce tronçon de 140 km entre Villers-les-Pots (Côte-d'Or) et Petit-Croix (Territoire-de-Belfort), avant de l'inaugurer en gare de Besançon, puis de prononcer à la gare TGV de Belfort-Montbéliard un discours sur "l'ambition de la France en matière ferroviaire".

La première partie de cette LGV doit entrer en service commercial le 11 décembre, reliant Dijon à Strasbourg en deux heures seulement (contre 3 heures 40 actuellement).

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