L’Inrap recrute 75 archéologues en CDI en 2021

Pour préparer le renouvellement des compétences et assurer la transmission des savoirs, l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) vient de lancer, fin mars 2021, un plan de recrutement de 75 archéologues en CDI.

© JamesDeMers/Pixabay

Ce plan a vocation à aboutir d’ici l’été. Il s’ajoute au premier plan de recrutement engagé en 2020 malgré les aléas de la crise sanitaire et qui avait permis le recrutement effectif de 16 nouvelles et nouveaux archéologues en CDI à l’automne dernier.

"Dans le contexte, ce plan de recrutement de près d’une centaine d’agents de très haut niveau en 2 ans est, évidemment, un effort important", selon l'Inrap, "il est trois fois supérieur au nombre de départs à la retraite attendus sur 2020-2021."

Un plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences à moyen et long terme

À partir de 2024 et jusqu’à 2032, plusieurs centaines d’archéologues de l’Inrap vont partir à la retraite. Pour s’y préparer et anticiper au mieux cette situation, l’établissement public élabore un plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences qui sera finalisé dès 2022 et permettra à l’Institut de faire face au "choc démographique et scientifique" induit par la pyramide des âges des agents de l’Inrap avec un objectif de 800 recrutements en CDI sur la période.

"Un modèle social ambitieux et assumé"

Au-delà de cette démarche, l’Inrap assume et continue à mettre en œuvre "un modèle social ambitieux et assumé". Malgré la très grande variabilité de son activité dans le temps et dans l’espace (plus de 40% de son activité s’inscrit dans le cadre d’une activité ouverte à la concurrence), l’établissement a fait le choix de sécuriser un niveau élevé de 90% d’agents en contrats à durée déterminée. Les agents recrutés en CDD le sont, eux, pour des besoins ponctuels répondant à des surcroîts temporaires d’activité.

Quelques chiffres de l'Inrap

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La publication de la plus ancienne carte en Europe (dalle de Saint-Bélec), les expertises à Notre Dame de Paris, l’étude du site de l’Ilet à Guillaume à La Réunion (retenu par l’édition 2021 du Loto Patrimoine), la mise au jour des sépultures préhistoriques de Casseneuil, l’analyse des centres anciens de Montauban ou Limoges... et les centaines d’autres sites fouillés ces derniers mois par l’Inrap "éclairent la richesse du patrimoine national et sa nécessaire préservation", selon l'Institut, "aujourd’hui, l’intérêt pour le patrimoine archéologique reste toujours aussi populaire".

Selon un sondage Inrap et Harris-Interactive (cf. inrap.fr) : 83 % des personnes interrogées déclarent que "développer et soutenir l’archéologie est important pour leur pays" et 92 % des Européens sont favorables au principe de l’archéologie préventive.

En France, malgré d’autres urgences qui ont surgi durant la pandémie de la Covid- 19, l’Etat a soutenu "de façon inégalée" l’action des archéologues. Les missions principales de l’Inrap (la préservation du patrimoine par l’étude et le partage des connaissances) "s’en trouvent renforcées et nécessitent donc de conforter nos équipes."

A propos de l’Inrap

L’Institut national de recherches archéologiques préventives est un établissement public placé sous la tutelle des ministères de la Culture et de la Recherche. Il assure la détection et l’étude du patrimoine archéologique en amont des travaux d’aménagement du territoire. Il réalise chaque année plus de 2 000 opérations archéologiques (diagnostics et fouilles) pour le compte des aménageurs privés et publics, en France métropolitaine et outre-mer.

Ses missions s’étendent à l’analyse et à l’interprétation scientifiques des données de fouille ainsi qu’à la diffusion de la connaissance archéologique. Ses 2 200 agents, répartis dans 8 directions régionales et interrégionales, 42 centres de recherche et un siège à Paris, en font le plus grand opérateur de recherche archéologique européen.

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