L’irresponsabilité du preneur d’otage incomprise par les victimes

Les faits remonte à 2010 et n’avaient fait aucun blessé. Le jeune preneur d’otage de l’école maternelle Fourier à Besançon a été jugé irresponsable aujourd’hui par la justice.

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Dans un arrêt faisant suite à l'audience du 6 décembre dernier, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Besançon a déclaré le jeune homme aujourd'hui âgé de 19 ans "irresponsable pénalement". Il ne sera donc pas jugé au pénal.

Une décision mal comprise par les victimes au vue de la gravité des faits. Me Maud Pedroletti, l'avocate de la famille de l'un des enfants pris en otage, a dit à l'AFP déplorer "une carence de la loi" qui ne prévoit pas d'obligation de soins pour une personne déclarée irresponsable et laissée libre.

Aujourd'hui libre

Si le mis en cause n'est pas hospitalisé d'office, il est en effet laissé libre sans que la justice puisse lui imposer des soins. Ce qui est le cas de ce jeune homme qui a toutefois l'interdiction d'entrer en relation avec les victimes, de porter une arme et de se trouver à proximité d'un établissement scolaire autre que le sien pendant une période de dix ans.

À l'époque des faits, il avait pris en otage 21 enfants et leur institutrice, pendant quatre heures, équipé d'un couteau et de deux sabres. Après sa mise en examen et une hospitalisation d'office d'un mois, il avait été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.

Cinq experts l'ont examiné et déclaré qu'il n'y avait pas de dangerosité. L'ex-preneur d'otage aurait affirmé avoir l'intention de "continuer son suivi par un psychologue et un psychiatre", selon son avocat, Me Christophe Bernard.

La suite au tribunal correctionnel

Une quinzaine de familles délèves, ainsi que l'institutrice, s'étaient portées parties civiles dans cette affaire. Elle est désormais renvoyée devant le tribunal correctionnel pour l'indemnisation des victimes.

(Source : AFP)

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