Déprogrammé puis finalement réintégré au festival Littéraire Livres dans la Boucle, Raphaël Enthoven a fait son mea culpa ce mardi lors d’une interview sur France Inter. "Je n'aurais jamais dû écrire la phrase 'Il n'y a aucun journaliste à Gaza'", a-t-il reconnu lors de l’émission. Le philosophe se rendra bien au festival et dit vouloir s'expliquer sur une phrase qualifiée de "malheureuse".
En apprenant cela, la présidente de Grand Besançon Métropole et maire de Besançon a à son tour réagi. "Après avoir accepté d’entendre que la déprogrammation d’un auteur puisse être considérée comme une censure, alors même que ma volonté était de faire savoir que les propos tenus par un des auteurs du Festival remettait en cause justement la liberté de la presse, et qu’ils étaient susceptibles de provoquer des manifestations, voire de la violence, je ne peux qu’être satisfaite que Raphaël Enthoven, lui-même, soit revenu sur ceux-ci, ce matin sur France Inter" a déclaré dans un communiqué Anne Vignot.
Tentant de calmer le jeu, l’édile ajoute "cette séquence a démontré l’importance de la vigilance de chacun pour permettre qu’une démocratie vive". Et de rappeler l’intérêt premier du festival Livres dans la Boucle, "lieu de la rencontre entre les auteurs et les lecteurs, et que chacun se nourrisse de l’histoire de l’humanisme, justement dans la ville de Victor Hugo".
Reste à savoir désormais si d’ici le 19 septembre, premier jour du festival littéraire bisontin, la polémique sera oubliée… Rien n’est moins sûr !