Longuet-FN : Moscovici dénonce « les dérives sans limites de la droite »

Pierre Moscovici, député du Doubs et directeur de campagne de François Hollande, a jugé mardi « nauséabonds » les propos de Gérard Longuet sur Marine Le Pen, estimant qu’ils « prouvent que les dérives de la droite républicaine entre les deux tours » de la présidentielle « n’ont pas de limites ».

Le ministre de la Défense estime, dans une interview à Minute, qu'il y a "une différence notable" entre Marine Le Pen et son père, Jean-Marie, et que la présidente du Front national pourra désormais être un "interlocuteur" de l'UMP.

"Les propos de Gérard Longuet prouvent que les dérives de la droite républicaine entre les deux tours n'ont pas de limites", a affirmé M. Moscovici.

"De la part du ministre de la Défense, un des principaux membres du gouvernement, une telle prise de position n'est pas fortuite, elle est scandaleuse (...) elle a une allure un peu désespérée mais aussi assez nauséabonde", a-t-il ajouté.

Selon le député du Doubs, "autant il est légitime de s'adresser aux électeurs, de prendre en compte les colères sociales, le désarroi qui ont engendré le vote pour Marine Le Pen, autant il est périlleux, dangereux, inacceptable de donner une sorte de blanc-seing au Front national et de chercher ouvertement une alliance avec ce parti qui d'ailleurs la refuse".

"L'UMP qui se disait l'héritière du général de Gaulle est en vérité de plus en plus loin de ce legs républicain", a-t-il aussi estimé. La réaction de Rachida Dati, ex-ministre de la Justice qui s'est dite "choquée", "illustre le malaise dans cet entre-deux-tours" dans la majorité face "à la virevolte constante du candidat sortant qui dans un mouvement fait appel aux mannes du général de Gaulle, et de l'autre, via un de ses principaux ministres, s'adresse à ceux qui l'ont toujours combattu", a aussi affirmé M. Moscovici.

 (source : AFP)

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