Macron en Bourgogne jeudi à la rencontre des jeunes, absents du grand débat

Emmanuel Macron est attendu jeudi en Bourgogne pour y discuter études, formation et avenir professionnel avec un millier de jeunes, jusqu’à présent peu mobilisés par le grand débat. Auparavant, il s’entretiendra avec la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay.

Emmanuel Macron en visite à Besançon (archives Micronora 2016) - D Poirier ©

Avant le débat, le chef de l'État visitera l'Epide (Etablissement pour l'insertion dans l'emploi) d'Etang-sur-Arroux, le plus petit de France puisqu'il accueille une trentaine de jeunes "décrocheurs" de 18 à 25 ans. Il s'entretiendra avec eux au cours du déjeuner.

Le chef de l'Etat débutera son déplacement dans la matinée à Autun par une rencontre avec Marie-Guite Dufay (PS), présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, et une réunion avec des maires du département.  A Autun, commune de 13.000 habitants, les "gilets jaunes" de Saône-et-Loire prévoient d'envoyer des délégations de tous les "ronds-points" du département. Six représentants espèrent être reçus par le président, selon un "gilet jaune" de Montceau-les-Mines, Pierre-Gaël Laveder.

Le gouvernement cherche à tout prix à intéresser les jeunes au grand débat, qui mobilise jusqu'à présent surtout les séniors. "Ca va poser un problème s'il y a pas (cette) tranche d'âge qui s'exprime", a ainsi reconnu le Premier ministre Edouard Philippe la semaine dernière.

Le débat se déroulera dans le gymnase d'Etang-sur-Arroux, une commune d'environ 2.000 habitants à une quinzaine de kilomètres d'Autun (Saône-et-Loire). Prendront place autour du président des jeunes de 15 à 25 ans: des lycéens d'Autun, du Creusot ou de Montceau-les-Mines, des apprentis, des élèves de CFA et d'IUT, ainsi que des volontaires du service civique, selon l'Elysée.

"Ce sont des jeunes qui vivent en milieu rural dans le Morvan et qui y étudient", mais aussi des "décrocheurs", dont certains sont des réfugiés syriens, indique le maire d'Autun, Vincent Chauvet (Modem). La discussion, conduite par les ministres de l'Education Jean-Michel Blanquer et du Travail Muriel Pénicaud, sera menée sur le format désormais rodé de questions-réponses entre les participants et Emmanuel Macron, placé au centre de l'agora.

Emmanuel Macron prévoit de participer à un ou deux débats par semaine jusqu'à la fin du grand débat, prévue pour la mi-mars. Il en tire profit en remontant dans les sondages, où il avait atteint un plus bas en décembre en pleine crise sociale. Il gagne ainsi six points, avec 34% des Français approuvant son action contre 64% d'un avis contraire, selon un sondage Ifop Fiducial réalisé pour Paris-Match et Sud Radio.

(Avec AFP)

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