"J'ai déjà répondu dix fois à ce truc-là. Ce qui m'importe ce sont les actes, pas les mots(...). Prévenir, arrêter, sanctionner, corriger et donc répondre à la réalité", a rétorqué le chef de l'Etat, interrogé par des journalistes sur le mot "ensauvagement", martelé par son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et critiqué par le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.
"Avec les commentaires, vous avez fait le Kamasutra de l'ensauvagement, depuis 15 jours, tous ensemble. Donc je vous laisse à votre Kamasutra. Ce qui m'importe, c'est le réel ! Demandez aux gens ! Les gens, ils n'en ont rien à faire. Ils veulent qu'on règle leurs problèmes. Et nous on est là pour régler leurs problèmes", a poursuivi le président. Il s'exprimait en marge d'une matinée consacrée à promouvoir l'égalité à la formation et à l'emploi pour les jeunes de quartiers défavorisés.
Gérald Darmanin, qui revendique un parler-vrai, a plusieurs fois utilisé ce terme, qui rappelle celui des "sauvageons" de Jean-Pierre Chevènement il y a près de vingt ans ou celui de "voyous", quand M. Sarkozy parlait de "racaille" en 2005 à Argenteuil.
Critique, Eric Dupond-Moretti a pour sa part estimé que "l'ensauvagement, c'est un mot qui (...) développe le sentiment d'insécurité".
(Source AFP)