Malaise au service de chirurgie cardiaque du CHRU de Besançon

Après les déclarations cette semaine du Pr. Sidney Chocron, chef du service de chirurgie cardiaque, sur l’ambiance délétère qui règne au sein de son service et qui s’immisce jusque dans le bloc opératoire, la direction du CHRU de Besançon indique qu’elle « ne saurait accepter des attaques qui fragilisent le service, la réputation des personnels et de l’établissement ».   

Chef du service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire au CHRU de Besançon depuis neuf ans, Le Pr. Sidney Chocron s'est exprimé cette semaine dans les médias pour dénoncer de très vives tensions au sein de son service qui compte près de 90 personnes.  Certains professionnels, médecins et personnels soignants, ne se parlent plus. Selon lui, le manque de moyens chroniques au sein du service est un des facteurs de l'ambiance nocive. Du fait du contexte tendu et des tensions qui perdurent au bloc, il va jusqu'à craindre "une hausse de mortalité" des patients.

Mais il remet également en cause la direction du CHRU. Lors d'une réunion "de crise"à l'automne, il accuse la directrice d'avoir finalement monté le personnel les uns contre les autres après avoir pris des décisions à l'encontre de médecins. La direction a réagi dans un communiqué en précisant que dès sa prise de fonction en octobre 2015, la directrice, Chantal Carroger, avait été alertée de ce malaise et avait identifié trois principales difficultés : "une programmation insuffisante au bloc opératoire entraînant un stress du personnel, un manque de communication au sein des équipes et des signalements de comportements individuels inappropriés"

 Afin de rétablir un climat plus "apaisé", le CHRU explique que deux actions ont été définies en lien avec le chef de service : la mise en place de formations sur la collaboration en équipe et la bientraitance au travail mais aussi une réflexion au sein d'un groupe de travail composé en majorité de médecin sur une nouvelle programmation des activités du bloc opératoire. "La direction générale ne saurait accepter des attaques qui fragilisent le service, la réputation des personnels et de l’établissement. Sa priorité est de garantir la qualité et la sécurité des soins au service des patients qui font confiance tous les jours au CHRU" indique-t-elle en réponse au Pr Chocron. Début juin, une nouvelle rencontre est annoncée entre la direction et les médecins, personnels soignants et administratifs du service.

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