Manuel Valls : la collégienne du Doubs kosovare reconduite “dans le respect du droit”

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a demandé mercredi « que chacun garde son sang-froid » face à la polémique soulevée par la reconduite à la frontière d’une collégienne rom kosovare, le 9 octobre dans le Doubs, affirmant qu’elle s’était déroulée « dans le respect du droit ». En parrallèle, une « enquête administrative » sur les « conditions d’éloignement » de Léonarda Dibrani le 9 octobre dans le Doubs sera lancé selon les services du premier ministre. 

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Le premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est entretenu ce mercredi matin avec le ministre de l'Intérieur sur les conditions d'éloignement de la famille de ressortissants kosovars reconduite à la frontière le 9 octobre dernier par le préfet du Doubs. En marge d'un déplacement à Lorient, Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a demandé  "que chacun garde son sang-froid" face à la polémique avant de recommander d'attendre le rapport de l'inspection générale de l'administration qui doit se pencher sur le sujet. "Ne doutez pas un seul instant que les règles de droit public sont appliquées avec intelligence, discernement, humanité (...) par mes services", a-t-il ajouté.

"Je comprends toutes les émotions et la politique que je mène n'est pas facile pour moi et pour ceux qui l'appliquent concrètement sur le terrain", a encore déclaré M. Valls en marge d'un déplacement à Lorient (Morbihan), soulignant que "cette reconduite à la frontière s'est déroulée dans le respect du droit, dans le respect des personnes".  "Il faut bien procéder à ces reconduites à la frontière. C'est un sujet difficile bien sûr mais une politique migratoire (...) demande le respect du droit, le respect des personnes et une très grand fermeté. Je suis comptable de cela, c'est la mission que le Premier ministre et le président de la République m'ont confiée. Je suis comptable de cela devant les Français", a 
déclaré M. Valls.

L'expulsion controversée de la jeune Léonarda, âgée de 15 ans, a soulevé une vive polémique dans le propre camp de M. Valls. Mercredi, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a réagi dans un tweet: "Il y a la loi. Mais il y a aussi des valeurs avec lesquelles la Gauche ne saurait transiger. Sous peine de perdre son âme".

Sur France Info, Harlem Désir, premier secrétaire du PS a déclaré qu'il "serait souhaitable que Léonarda puisse retrouver sa classe"

(avec AFP)

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