Marylise Lebranchu : Franche-Comté et Bourgogne “pourront fusionner dès qu’elles le souhaiteront”

La fusion annoncée entre la Bourgogne et la Franche-Comté sera la « préfiguration » du redécoupage des régions voulu par la réforme territoriale, qui sera présentée à la mi-juin en conseil des ministres, a estimé ce mercredi 28 mai 2014 la ministre de la Décentralisation Marylise Lebranchu, en déplacement à Besançon.

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Alors que le président François Hollande entend dessiner dès la semaine prochaine les contours de la réforme, les deux projets de loi de mise en oeuvre devraient être présentés en conseil des ministres mi-juin, a-t-elle indiqué à Besançon, à l'issue d'une visite en Bourgogne et en Franche-Comté. 
  
Le premier texte, portant sur les compétences des territoires, pourrait ensuite être "discuté en octobre" au Parlement, a-t-elle estimé. Quant au second, qui fixera la nouvelle carte des régions et les modes de scrutin, il reviendra au ministre de l'Intérieur d'en préciser le calendrier. Mais "si la Franche-Comté et la Bourgogne sont prêtes, elles pourront fusionner dès qu'elles le souhaiteront", a souligné Mme Lebranchu.
  
Le 14 avril dernier, les régions Bourgogne et Franche-Comté ont été les premières à annoncer leur volonté de se rapprocher en vue de fusionner leurs administrations. La démarche de ces deux régions est la "préfiguration de ce qui se passera sur l'ensemble des territoires de France" à la faveur de la réforme, a noté Marylise Lebranchu.
  
"Je souhaite que cette expérimentation à taille réelle soit accompagnée par l'Etat" et "soit un exemple, avec un guide des bonnes pratiques, pour les autres régions qui auront à faire le même travail", a-t-elle ajouté. Mme Lebranchu a "salué" la "volonté de coopérer" de ces "deux régions pionnières", dont le projet de fusion "s'appuie sur des mises en commun déjà abouties et des projets futurs partagés".
  
La coopération des deux régions est notamment déjà engagée depuis plusieurs années au niveau de leurs centres hospitaliers universitaires (CHU) et de leurs universités. "Nous sommes en marche et avons déjà un plan de chantier de coopérations que nous nous sommes fixés", a fait savoir la présidente PS de la région Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, soulignant "l'intérêt des deux régions d'unir leurs forces pour s'affirmer dans l'avenir, en France et Europe". Selon Mme Dufay, "dans ce nouvel ensemble Bourgogne - Franche-Comté, il n'y aura pas une capitale qui sera Besançon ou Dijon, il y aura une métropole entre Dijon et Besançon".
  
François Patriat, président PS de la région Bourgogne note pour sa part que "l'important n'est pas de savoir où sera la capitale, mais de parler aux territoires périphériques, comme la Nièvre", susceptibles d'être attirés par d'autres régions.
 
(source : AFP)
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