Mélenchon conseille à Nicolas Sarkozy d’envisager “sérieusement” la défaite

Jean-Luc Mélenchon est en visite en Franche-Comté. Avant un meeting  au palais des sposrts de Besançon qui sera à suivre en direct sur Internet, le candidat du Front de gauche à la présidentielle était à Mandeure dans le Pays de Montbéliard où il s’est réjouit de la contamination idéologique" que le FG "provoque", après le discours de François Hollande au Bourget dimanche.

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A Mandeure ce mardi matin, Mélenchon se félicite d’avoir fait avancer le débat après le discours de François Hollande au  Bourget dimanche où le candidat PS a dénoncé le "monde de la finance".   "On va frapper le capitalisme, on va frapper l'argent roi, (on dit çadepuis) des mois et des mois tout seuls", "maintenant il y en a de plus en plus" qui le disent, a déclaré le candidat  à la presse à l'issue d'une  réunion avec une centaine de sympathisants FG à Mandeure et après une visite aux syndicalistes de Peugeot Scooters dont les emplois sont menacés.

"A 7% (pour le Front de gauche dans les sondages, ndlr) le voilà (François Hollande) rendu en guerre contre la finance, alors vous imaginez à 15 ou 51% ce que ça va être, on va être obligé de la faire!", a-t-il souligné en ironisant sur un Hollande ayant "inventé l'eau chaude" avec sa proposition sur la laïcité.

 "Plus il y va sur le violon anticapitaliste, plus il valide mon vocabulaire", veut croire l'eurodéputé, assurant que "cela élargit notre  espace".  "Ce qu'on dit paraît moins excessif", "quelque chose se dégèle et le Front de gauche franchit les paliers", a-t-il encore dit, tout en relevant que M.  Hollande n'a pas dit "un mot sur le rassemblement de la gauche".

A ses côtés, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a jugé que le fait que "d'autres disent enfin +guerre à la finance+, ça ne peut que nous réjouir", mais "maintenant il faut passer aux choses concrètes". "La dynamique qu'on crée a des effets sur tout le paysage politique", a-t-il assuré, soulignant qu'il ne fallait pas un simple "sabre de bois face à des gens qui y  vont à la hache!"

Mélanchon :  Nicolas Sarkozy est  "entré dans une spirale dépressive"

Mélanchon s’est ensuite rendu à la rencontre des des salariés d'Alstom et General Electric à Belfort. Là, il a conseillé au président sortant – toujours pas déclaré - d'envisager "sérieusement" la défaite.   "Il est entré dans une spirale dépressive et peut-être la droite va penser  a lui trouver un successeur, ça s'est déjà produit", a-t-il dit aux médias. "Je trouve raisonnable qu'il envisage la défaite et même je lui conseille de l'envisager sérieusement. Ce qu'on ne sait pas, c'est qui va la lui  infliger", a-t-il conclu.

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