Mésentente au CHRU de Besançon entre des dermatologues et la direction

Une pétition lancée le 16 juin 2016 par des dermatologues de Besançon interpelle la directrice du Centre hospitalier régional universitaire de Besançon afin de « pérenniser » et « valoriser » le plateau Laser qui serait sur le point de disparaître. Selon le CHRU, il ne s’agit que d’un seul laser traitant le détatouage couleur et non du plateau comprenant trois lasers.

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Selon ces dermatologues, le plateau technique laser du CHRU de Besançon est sur le point de disparaître "sur des pseudo-arguments financiers". "Ce plateau Laser qui a mis plusieurs années avant de faire son apparition dans l'inter-région Grand Est est essentiel sur le plan médical et universitaire" selon les professionnels, "il serait dommage de s'en séparer si rapidement à une époque où cette technique est en plein essor", indiquent-ils dans leur pétition.

De plus, la pétition évoque une importance de ce plateau pour les patients, les professionnels du monde médical, et les dermatologues et les internes en dermatologie.

"Ce laser ne prend pas en charge d'urgences médicales" 

Du côté de la direction du CHRU, on explique que "l'existence du plateau laser de dermatologie n'est pas remise en cause". Il comprend actuellement trois lasers utilisés, dont deux ne sont "absolument pas questionnés".

Le laser évoqué par la pétition des dermatologues est utilisé pour le détatouage couleur. Selon la direction du CHRU, "Les médecins intervenant sur cet équipement n'ont pas fourni d'étude pour justifier leur demande au vu du nombre de patients pris en charge et des pathologies traitées, malgré l’organisation d’une récente réunion par la direction pour tenter de faire avancer le projet." Elle ajoute que " Toute acquisition ou renouvellement de matériel au CHRU fait l’objet d’une procédure transparente. La direction reçoit les demandes, qui sont ensuite instruites par une commission composée notamment de médecins et d’ingénieurs bio-médicaux pour les prioriser."

Dans le cas de ce laser de détatouage, aucune demande de renouvellement n'aurait été adressée jusqu'au 29 juin 2016.

La direction du CHRU précise que "ce laser ne prend pas en charge d'urgences médicales et que l'hôpital continuera d'assurer la prise en charge des pathologies relevant du cœur de ses compétences d'établissement régional public." 

Enfin, pour la direction, "il appartient aux médecins libéraux intervenant très majoritairement sur cet équipement de conduire éventuellement un projet d'acquisition."

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