Meurtre du Sidhor : la victime tuée de 22 coups de ciseaux

Un homme de 31 ans a été mis en examen jeudi pour assassinat après avoir reconnu avoir tué à l’arme blanche mardi par « hasard » un ingénieur en horlogerie dans son appartement, a-t-on appris auprès du parquet.

Archives - Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon. © Hélène Loget

"Il ne connaissait absolument pas la victime, il ne l'avait jamais vue" et "les raisons du geste qu'il dit avoir commis restent très confuses", a expliqué, lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. Le parquet a requis son placement en détention provisoire.

Lors de sa garde à vue, le suspect, connu pour être consommateur de cocaïne, "a fait une description froide et clinique des faits sans aucune émotion ni remord", a souligné le procureur.

La victime a reçu 22 coups portés avec une paire de ciseaux, notamment dans le dos, lui ayant perforé le coeur et le poumon.

Selon la version du suspect, les ciseaux appartenaient à la victime qui s'en était dans un premier temps saisi pour se défendre.

Mardi 9 novembre 2021 vers 11h30, la police avait découvert sur son palier le corps ensanglanté de cet homme de 30 ans connu pour avoir travaillé dans l'horlogerie en Suisse puis à Besançon. Ses voisins avaient donné l'alerte après avoir entendu des cris.

Le suspect, déjà condamné pour violences et trafic de stupéfiants, avait été interpellé quelques heures plus tard à proximité de l'immeuble de la victime, dans un hôtel où il résidait avec sa compagne, placée sous le statut de témoin assisté.

Crime d'opportunité "sans motif apparent"

"On se retrouve face à une personne qui a commis un crime d'opportunité, sans motif apparent et mettant en avant une personnalité presque divine : il nous a dit être la réincarnation de Jésus dans une première audition", a expliqué David Tognelli , commandant de la police judiciaire de Besançon. Le suspect a également reconnu avoir volontairement percuté une voiture de police municipale mardi avant le crime, blessant une agente.

Des expertises vont désormais être menées dans le cadre de l'enquête "pour déterminer son état psychique au moment des faits", a indiqué Etienne Manteaux.

(AFP)

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