Après 3 ans à la tête de Besançon, Anne Vignot fait le bilan de son mi-mandat

Après désormais trois années élue à la tête de la ville de Besançon, l’heure est venue pour la maire de Besançon, Anne Vignot d’effectuer un premier bilan à mi-parcours de son mandat en présence de plusieurs élus de la majorité. Ce lundi 12 juin dans les locaux de l’Hôtel de ville, elle a dressé la liste des mesures déjà effectuées et a rappelé les enjeux qu’ils restent encore à relever. 

© Élodie R.

En trois ans, la maire de Besançon aura eu à faire face à des crises sans précédant. Sanitaire d’abord avec le Covid, puis économique avec le conflit russo-ukrainien et l’inflation qui en a découlé, sociale avec la réforme des retraites et bien sûr climatique. Des impondérables qui ont, de fait, impacté la trajectoire de l’équipe municipale qui, pour rappel, a pris la décision d’accroître son budget d’investissement de 42 millions d’euros par an (+30%). L’objectif étant de répondre aux urgences du quotidien "pour améliorer la vie des habitants" tout en engageant Besançon dans le processus de transition écologique.

Engagé dans la transition écologique

Face à cette "radicalité des changements" la Ville se devait "de trouver les chemins les plus forts et les plus efficaces pour être à la hauteur". Pour répondre à son objectif de faire de Besançon une ville résiliante, Anne Vignot a engagé celle-ci dans la transition écologique. De ce fait, la maire l’assure : "la métamorphose de la ville est en cours" aussi bien visuellement par la présence plus importante d’espaces verts et de biodiversité que dans la rénovation des bâtiments publics, rappelée par l’adjointe en charge des écoles, Claudine Caulet.

Pour tenter de contrer "la crise du logement que nous allons être amenés à vivre", Anne Vignot a rappelé que des "projets urbains ambitieux" étaient actuellement menés par son équipe afin de répondre au plus vite aux besoins de logements et aux "nouveaux types de besoins" tout en "limitant l’étalement urbain". La maire a d'ailleurs consenti que la précarité restait présente et a évoqué "l’implication et la mobilisation au quotidien" des équipes du CCAS pour "prendre ce sujet à bras le corps".

La mobilité une question au coeur des débats publics

Le sujet de la mobilité est apparu comme un chantier en cours qu’il reste à améliorer. "Nous nous sommes efforcés de redonner sa juste place à toutes les formes de mobilité" a assuré la maire de Besançon. Une volonté qui émane selon elle, des habitants de la ville eux-mêmes : "il n’existe pas aujourd'hui, une réunion publique sans que nous abordions la place du vélo". Chaque fois que la place de la mobilité est abordée, "les habitants font remonter de façon massive la question de la place des mobilités douces, des transports en commun et du piéton". 

Face à ces demandes, la Ville assure qu’elle va continuer de "travailler sur l’infrastructure mais aussi sur les règles de déplacement" pour faire face aux incivilités remontées par les habitants. La gratuité des transports le samedi après-midi est, elle aussi une question qui se pose et, est actuellement à l’étude dans le groupe de travail de délégation des services publics. 

Associer la population aux politiques publiques

"Cultiver le collectif" c’est d’ailleurs l’une des valeurs portée par l’équipe municipale qui a renouvelé sa volonté de vouloir associer la population aux politiques publiques. L’adjoint en charge de la démocratie participative, Kevin Bertagnoli, a rappelé que derrière cette idée se cachait "un enjeux de proximité qui n’est pas seulement une ambition de notre part mais vraiment un besoin d’aller au contact des habitants". Une proximité à laquelle les Bisontins ont, semble-t-il, répondu présents puisqu'en trois ans, ils sont plus de 9.000 à s’être mobilisés sur la trentaine de projets participatifs auxquels ils ont été associés. 

Sur ce même sujet, malgré une situation sociale, environnementale et économique "très compliquée" qui a "évidemment un impact sur les collectivités", le premier adjoint, Abdel Ghezali a rappelé que "l’on n'a pas baissé la garde en direction des habitants, des associations et du monde économique". La Ville dit avoir maintenu le lien avec les associations notamment en demeurant "le premier partenaire de nos associations" que ce soit en terme de subventions, qui n’ont pas été baissées, et d’accompagnement. 

Vers davantage de vidéo-verbalisation

Enfin, la maire de Besançon a tenu à préciser que même si elle "restait une compétence de l’État", la question de la sécurité et de la tranquillité publiques étaient une préoccupation de la Ville. Elle a évoqué le travail constant mené en lien avec la police nationale et la justice pour oeuvrer à la protection des Bisontins. À la question d'une possible augmentation du nombre de caméras de surveillance Anne Vignot a rappelé que Besançon était "l'une des villes à avoir un nombre de caméras par habitant largement au-dessus de la moyenne".

Davantage préoccupé par "l'efficacité" de celles-ci plus que par leur nombre, la maire a en revanche précisé que "quitte à avoir des caméras, autant qu'elles servent à bien d'autres fonctions". Raison pour laquelle elle dit avoir demandé aux services municipaux de "s'en servir de façon forte sur la vidéo-verbalisation".

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