Moscovici: “faire l’impasse sur l’Europe c’est ne pas traiter les difficultés” françaises

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, estime dans une interview à paraître ce lundi 16 janvier 2017 dans Ouest France, que « faire l’impasse sur l’Europe, c’est ne pas traiter les difficultés de la société française », et souhaite que le prochain président français précise quelle Europe il veut.

"Si le prochain président de la République, quel qu'il soit, ne dit pas aux Français la place de la France dans l'Europe et l'Europe qu'il veut, alors nous passerons à côté des grandes questions de notre époque", prévient M. Moscovici. "Prenez la sécurité, la lutte contre le terrorisme, la crise des réfugiés, l'évasion fiscale, le changement climatique, la crise économique... Aucune de ces questions n'a une réponse purement nationale", assure le commissaire européen.

"Faire l'impasse sur l'Europe, c'est ne pas traiter les difficultés de la société française", analyse M. Moscovici pour qui l'Europe "n'a pas été très présente dans le débat de la droite" lors des primaires, et "ne l'est pas assez dans celui de la gauche". Interrogé pour savoir si l'élection de Donald Trump peut souder les Européens, M. Moscovici estime que dans le contexte d'une présidence de Trump qui va à ses yeux "changer les équilibres mondiaux", d'une Russie "à l'offensive", d'"une Chine puissante et fragile", d'"une Turquie  la croisée des chemins" et d'"une Grande-Bretagne qui va s'éloigner de l'Union européenne", "nous avons besoin plus que jamais d'une réponse européenne unie, solide, puissante", dit-il.

Il saisit une question sur les terroristes qui ont frappé Paris, Bruxelles, Berlin pour insister sur cette nécessité d'une réponse européenne unie. "Ce sont des réseaux internationaux, déclare-t-il. Il faut donc une réponse collective. Pour protéger les frontières et lutter contre le financement de ces réseaux", explique-t-il.

(Avec AFP)

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