Moscovici : Sarkozy “ne peut plus faire ce qu’il veut”

Le député PS du Doubs, coordonnateur de la campagne primaire de François Hollande, a estimé lundi sur Europe 1 que Nicolas Sarkozy ne pouvait plus, au lendemain de la défaite de son camp aux sénatoriales, »faire ce qu’il veut ».

"Aujourd'hui, le pouvoir n'a plus les mains libres, Nicolas Sarkozy ne peut plus faire ce qu'il veut", a lancé le député PS du Doubs. Il a cité en exemple l'examen du projet de loi de finances et du PLFSS
(Projet de loi de financement de la Sécurité sociale) "qui sera très difficile".

Comme on lui demandait si, forte de sa toute nouvelle majorité au Sénat, la gauche allait bloquer les réformes, il a objecté : "on est en fin de quinquennat, il n'y a plus de réformes, car Nicolas Sarkozy est un président à l'arrêt, qui ne pense qu'à sa campagne, qui n'est plus présent dans le pays, il est dans une séquence internationale qui l'éloigne des Francais. Il est seul dans son palais, ce président".

 "Mais en même temps, nous n'allons pas laisser faire de nouveaux coups durs", a averti M. Moscovici.
Pour le débat du budget et le "nouveau plan d'austérité qui arrive", "oui, nous ne laisserons pas faire", a-t-il insisté. 

 Nicolas Sarkozy "s'isole", il "est cerné par les affaires, il "ne sait pas faire face à la crise, c'est un président dont les Français manifestement ne veulent plus, il y a un désir d'alternance", a estimé l'ancien ministre qui a conclu: "Il y a une attente de gauche, à nous d'être à la hauteur".

 Par ailleurs, il mis en garde lundi sur Europe 1 contre "toute tentative" de "tripatouillages" qui aboutiraient à la réélection de l'UMP Gérard Larcher à la tête du Sénat, qui a basculé à gauche dimanche. 

 "Je veux dire une chose avec un peu de fermeté: la droite a perdu le Sénat hier (dimanche), la gauche a la majorité et toute tentative de troisième tour, de tripatouillages, serait indigne", a fait valoir M. Moscovici.
  Selon lui, "quand on a perdu une élection, on reconnaît sa défaite". "Je ne voudrais pas qu'on ait droit cette semaine a des manoeuvres de la IVe République, on est dans la Ve", a poursuivi le député PS du Doubs.  "La candidature de Gérard Larcher me paraît un peu mauvaise joueuse", a-t-il encore estimé.

M. Larcher est candidat à sa réélection face au socialiste Jean-Pierre Bel à la tête du Sénat samedi prochain.

Source AFP 

Quitter la version mobile