Municipales en Franche-Comté: seul Besançon résiste à la vague bleue

Le PS a réussi à sauver Besançon dimanche, avec l’aide indirecte du FN, mais s’est fait ravir par l’UMP des bastions comme Belfort, fief de Jean-Pierre Chevènement, et Montbéliard, berceau de PSA.

Le candidat UMP Damien Meslot (47,39%) a réussi à faire basculer Belfort, détenu par la gauche depuis 1977, lors d'une quadrangulaire. 

Le maire socialiste sortant, Etienne Butzbach (31,96%), est arrivé en deuxième position, devant le candidat du Mouvement républicain et citoyen (MRC, le mouvement fondé par M. Chevènement) qui a obtenu 10,22% des suffrages, soit un peu moins que les 10,43% du frontiste Marc Archambault. "La prise de la ville de Belfort après 37 ans de gestion de gauche, c'est très beau, je suis très ému", a déclaré M. Meslot à l'annonce des résultats. "Il n'y a pas de citadelle imprenable", a ajouté ce député du Territoire-de-Belfort.

Les responsables socialistes du département et Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre qui a été maire de Belfort de 1983 à 2007, se sont accusés réciproquement d'être à l'origine de la défaite de la gauche.

A Besançon, capitale régionale et bastion socialiste depuis plus de 60 ans, Jean-Louis Fousseret (PS, 47,39%) a été réélu avec quelques points d'avance sur le candidat UMP (44,41%), lors d'une triangulaire avec le FN (8,20%). Le maire sortant, décroche ainsi son troisième mandat.

A Montbéliard, terre ouvrière, berceau du constructeur automobile Peugeot, la candidate UMP Marie-Noëlle Biguinet (50,19%) a remporté la mairie, infligeant une cuisante défaite au maire PS sortant Jacques Hélias (27,71%), dans une quadrangulaire avec le FN (12,01%) et un candidat sans étiquette (10,09%).

Dans l'agglomération du Pays de Montbéliard, la commune de Valentigney, où le ministre de l'Économie Pierre Moscovici figurait en troisième position sur la liste du maire PS sortant, est également tombée dans l'escarcelle de la droite. Le Haut-Doubs, terre d'agriculteurs et de travailleurs frontaliers, est plus que jamais ancré à droite avec la réélection dès le premier tour des maires sortants UMP de Pontarlier et de Morteau.

Il en a été de même dans le département de la Haute-Saône où le maire sortant de Vesoul Alain Chrétien (UMP) a lui aussi été réélu dès le premier tour.

Dans le Jura, l'UMP a conservé haut la main le chef-lieu, Lons-le-Saunier, emporté lui aussi dès le premier tour par le président de l'Association des maires de France Jacques Pélissard, avec 56,15% des suffrages. Elle a aussi pris au PS celle de Dole.

M. Pélissard, 68 ans, remporte ainsi son 5e mandat à la tête de Lons-le-Saunier (17.500 habitants), dont il est maire depuis 1989 et député depuis 1993.

(source AFP)

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