Municipales : une plainte après une altercation entre colleurs d’affiches

Dimanche 9 mars dernier, à 21h30 dans la rue Battant à Besançon, une militante du Front de gauche déclare avoir été agressée et menacée avec un cutter par un colistier du parti communiste de Jean-Louis Fousseret. A l’inverse, le colistier en question dit s’être fait agressé par la militante. Elle a déposée une plainte contre X.

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Selon la militante, alors qu'elle serait descendue dans la rue pour fumer une cigarette pendant une réunion qui se déroulait au local du Parti de gauche, deux hommes se seraient approchés en arrachant des affiches d'Emmanuel Girod. Après leur avoir demandé de les prendre en photo et quelques échanges tumultueux, le colistier du maire sortant aurait sorti un cutter pour l'approcher d'elle. C'est à ce moment-là que la militante aurait arraché les lunettes de vue de l'un des deux hommes pour se réfugier au local de son parti où une vingtaine de personnes étaient présentes. "Je voulais qu'ils me suivent pour que l'on prenne ma défense une fois arrivée au local" raconte la militante. La militante dit ne pas connaître l'identité du colistier au moment des faits, c'est pourquoi elle a déposé une plainte contre X pour "menace par arme blanche".

La version du colistier

L'individu mis en cause n’a pas du tout la même version des faits. “Nous étions en train de coller des affiches, lorsqu’une militante du Parti de Gauche nous a agressé. Elle nous a menacé de prendre des photos et s’est enfui avec les lunettes de vue de la personne qui était avec moi” Le colistier nie en revanche avoir brandi un cutter. “Je ne vois pas pourquoi je me promènerais avec un cutter, je n’en ai pas besoin…

Injures, menaces et bousculades

Suite à cette altercation, la militante qui collait des affiches pour la liste d’Emmanuel Girod “A Gauche toute, place au peuple” a porté plainte contre X lundi au commissariat de Besançon. Le colistier de Jean-Louis Fousseret n’a pas encore été entendu par la police. 

En aucun cas, nous ne voulons faire de cette affaire un argument politique"

La liste “A Gauche toute, place au peuple” (front de gauche sans le parti communiste) ne souhaitait pas ébruiter l’affaire pour ne pas être taxée de récupération politique. “En aucun cas, nous ne voulons faire de cette affaire un argument politique. Notre principal argument, c’est notre programme” souligne un membre directeur de la campagne d’Emmanuel Girod tout en condamnant “ fermement” l’agression et en soutenant la militante. “C’est maintenant à la police de faire son travail…” 

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