Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie : la dernière expo

Le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon fermera ses portes pour travaux le 13 avril 2014. Depuis le 19 février, s’y est installée une dernière exposition-dossier : « Musée en chantiers ».

"La raison de cette exposition, c’est qu’on ferme mi-avril pour d’importants travaux de restructuration, explique Emmanuel Guigon, directeur et conservateur du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon. Depuis trois ans, toutes mes équipes - les conservateurs, les équipes techniques et administratives - et les restaurateurs extérieurs sont extrêmement mobilisés par le chantier des collections que j’ai lancé". 
 
Les oeuvres reprises une à une
Moment exceptionnel dans la vie d’un musée, un "chantier des collections" permet d’appréhender l’ensemble des collections de manière systématique : reprise de toutes les œuvres pour les inventorier, les dépoussiérer, les mesurer, les décrire et les photographier, évaluation de leur état de conservation et le cas échéant de leurs besoins de restauration, conditionnement adapté à de bonnes conditions de stockage et facilitant leur manipulation, et si besoin traitement ou consolidation de fragilités dans l’attente d’une restauration. Quand on sait que le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, un des plus riches de France, compte, outre sa très importante collection de dessins de 6.000 feuilles, plus de 2.000 tableaux, 800 sculptures, 2.000 objets d’art et 30.000 objets archéologiques, on imagine l’ampleur de la tâche.
 
"L’exposition se veut pédagogique pour bien communiquer sur les futurs travaux, qui sont une restructuration et une remise aux normes. Ils étaient nécessaires notamment pour des raisons de sécurité et pour un meilleur accueil du public", précise Emmanuel Guigon. 
 
Le musée hier et demain
Un premier espace met l’accent sur le travail du "chantier des collections" avec des photographies et une vidéo de 5 minutes montrant ses différents aspects. Quelques exemples d’objets ou tableaux présentés dans leurs caisses de conditionnement ou avec les papiers japon qui soulignent les parties à restaurer sont exposés. "Le chantier des collections nous aussi permis de retrouver certaines œuvres qu’on connaissait bien sûr mais qui n’avaient pas été vues depuis longtemps comme celles, d’art asiatique, du fonds Verjus-Joly", révèle Emmanuel Guigon. Pour illustrer ces trésors qui peuvent se cacher en réserve, plusieurs pièces de cette donation de 1979 sont présentées, tel un paravent au décor de nacre.
  
Dans un second espace, se font face l’histoire des lieux et son futur. D’un côté, des dessins, des cartes postales anciennes, la maquette de la rénovation par Louis Miquel, élève de Le Corbusier, qui introduit sa "spirale carrée en béton" dans le bâtiment du XIXe siècle faisant de ce musée le plus moderne d’Europe au début des années 1970, et des photographies de Lucien Hervé de cette architecture alors novatrice. De l’autre, la maquette du cabinet Architectures Adelfo Scaranello qui réalise cette restructuration, des images de synthèse, des croquis et des plans pour se faire une première idée de ce que sera le "nouveau" musée.
 
Toutes les infos pratiques sur cette exposition dans notre agenda ci-dessous
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