Mythes et légendes de Franche-Comté : “La Vouivre” de Marcel Aymé

Cette semaine, à l’occasion de la fête d’Halloween, nous vous proposons une histoire, une légende ou un mythe de Franche-Comté chaque jour. Nous commençons ce lundi par un extrait d’une des légendes les plus connues de notre région, celle d’un être moitié femme, moitié serpent…

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"La Vouivre porte sur ses cheveux un diadème orné d'un gros rubis, si pur que tout l'or du monde suffirait à peine à en payer le prix. Ce trésor, la Vouivre ne s'en sépare jamais que pendant le temps de ses ablutions. Avant d'entrer dans l'eau, elle ôte son diadème et l'abandonne avec sa robe sur le rivage. C'est l'instant que choisissent les audacieux pour tenter de s'emparer du joyau, mais l'entreprise est presque sûrement vouée à l'échec. A peine le ravisseur a-t-il pris la fuite que des milliers de serpents, surgis de toutes parts, se mettent à ses trousses et la seule chance qu'il ait alors de sauver sa peau est de se défaire du rubis en jetant loin de lui le diadème de la Vouivre".

(Source : Extrait de La Vouivre, roman de Marcel Aymé, paru en 1941, éditions Folio)

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