Naissance d’un collectif contre le doublement de la RN 57 entre Micropolis et Beure 

Un collectif   » RN + 5,7° » composé de huit associations et structures est né pour s’opposer  « à la fuite en avant » que constitue selon eux  le doublement de la RN 57 et la suite du contournement de Besançon.

Le tronçon de la RN 57 de Beure à Micropolis à Besançon. © Alexane Alfaro

Pour le nouveau collectif qui prône une "autre mobilité", le choix de poursuivre le projet de mise en 2x2 voies de la RN 57, entre les boulevards de Besançon et l’échangeur de Beurre est symptomatique de toute une époque. "Nous sommes face à un choix historique : continuer sur la voie suivie depuis une soixantaine d’années qui consiste à dédier toujours plus d’espace à la voiture en prétextant, chaque fois et comme partout, des particularismes locaux, ou préparer notre territoire à l’indispensable transition vers un nouveau modèle de mobilité" indiquent leurs membres dans un communiqué qui ont également envoyé un courrier à tous les élus Grand Besançon Métropole pour faire entendre leurs arguments. 

"Si  nous nous acharnons dans une fuite en avant vers toujours plus de trafic, le thermomètre continuera à grimper nous menant vers un monde infernal (...) L’usage de la voiture individuelle doit diminuer si nous voulons respecter les trajectoires de diminution de GES sur lesquelles la France et l’Europe se sont engagées".

"Nous avons besoin d’un monde d’après (...) Nous ne voulons pas d’une autoroute urbaine à Besançon. (...) Imaginez les kilomètres de pistes cyclables que nous pourrions réaliser avec l’argent  (120 M€) de cet aménagement !" Collectif "RN + 5,7°"

À la fin du mois de février 2021, le débat du doublement de la RN 57 dans le secteur a été relancé. EELV Grand Besançon et Génération.s, au coeur de la majorité de la maire écologique de Besançon Anne Vignot, avait alors estimé que d'autres alternatives au projet étaient possibles. L'opposition LR de Ludovic Fagaut mais aussi les élus du groupe socialistes se sont ouvertement prononcés pour cette mise en 2 x 2 voies du trait d'union de 3,2 km. 

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Mais les arguments avancés ne sont pas prêts de convaincre les membres du nouveau collectif. "L’actuelle communication d’un certain nombre d’élus  autour d’une justification écologiste de cet élargissement , nous apparaît comme un contresens usurpateur. Quelques centaines de mètres de voie verte et la création d’une petite portion de voie dédiée au TEC ne cachent pas l’amas de béton, gaz, bruits... contenus dans ce projet..."

Le collectif estime en conclusion qu'il est impérieux de faire place à une mobilité "sobre, douce, intelligente"."Il existe de nombreuses alternatives (...) Il faut les faire éclore sur notre territoire, afin que nous devenions un modèle d’intelligence en transition" concluent ses membres. 

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