“Nobel de Littérature” alias “Mister Tambourine Man” : Chapeau Monsieur Bob Zimmerman !

Laissons les esprits chagrins dévider leur trop-plein de bile fielleuse à propos de ce prix Nobel de littérature attribué au prince des bardes, des vagabonds célestes et des folksingers du protest et contest song.* Certains ont la mémoire trop courte et sélective pour bien goûter cette nobélisation. Tant pis pour eux.

Mais il faut quand même rappeler à ces oublieux, que ce poète primé cette fois, ce ciseleur de mots, chantés et accompagnés de ces instruments voyageurs que sont la guitare et l'harmonica, dépeignait une Amérique au milieu du gué des droits civiques, hésitante sur la voie à choisir.

La suite nous la connaissons, d'une certaine manière Obama à la Maison-Blanche, c'est un peu la victoire de cette génération qui reprenait les chansons d'un certain Dylan comme autant d'hymnes à l'Humain.

Alors tant pis pour ceux qui font mine de ne pas savoir que leurs manières de vivre aujourd'hui, ils les doivent à cette génération qui avait quinze ans dans ces années soixante naissantes, qui a changé la face de nos sociétés, après celle qui s'est battue avec l'énergie du désespoir contre l'inacceptable du totalitaire criminel.

Et s'ils ont pu le faire c'est aussi, mais pas que bien sûr, avec ces textes offrant, par leur poésie, un autre possible, comme l'ont fait auparavant des écrivains dessinant par leurs écrits de nouvelles routes pour aller de l'avant.

En la matière il y a encore un vaste horizon sous le vent de l'histoire à explorer.

Et oui, "the answer, my friend, the answer is still (ndlr) blowing in the wind".**

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