Novartis condamne le rejet d’un brevet en Inde, qui “décourage l’innovation”

Le géant pharmaceutique suisse, Novartis, a condamné lundi le rejet par la cour suprême indienne d’une demande de brevet pour un traitement anticancer, estimant que cette décision « décourage l’innovation » dans ce pays émergent.

Le groupe a estimé dans un communiqué que le jugement, qui met fin à une bataille judiciaire de sept ans visant à obtenir la protection d'un brevet pour une version améliorée du Glivec, "décourage la découverte pharmaceutique innovante essentielle à la science médicale avancée pour les patients".

Conséquence : le  titre du géant pharmaceutique suisse, Novartis, chutait lundi à la bourse de Bombay. La décision  a en revanche fait monter les actions de fabricants de génériques.

Novartis était engagé depuis sept ans dans une bataille judiciaire visant à obtenir la protection d'un brevet pour une nouvelle version de son puissant médicament Glivec, en estimant que la formule avait été significativement améliorée et permettait à l'organisme de mieux l'absorber.

Mais la plus haute juridiction du pays a considéré que la composition rénovée du Glivec, un traitement contre la leucémie, ne remplissait pas les critères de "nouveauté ou de créativité" requis par la loi indienne.  Ce jugement a été salué par les associations qui estiment qu'il va protéger l'accès aux génériques, moins chers, pour les patients pauvres des pays émergents.

Le titre du suisse a cédé 6,8% à 558,10 roupies, un niveau auquel il n'était pas tombé depuis un an, avant de se redresser à 572,95 points à la mi-journée.  Le jugement de la Cour suprême indienne a en revanche donné des couleurs aux titres de groupes concurrents tels Cipla, Ranbaxy Laboratories et Natco Pharma, qui produisent des versions génériques du Glivec.

Cipla a ainsi progressé de 2,63% à 389 roupies tandis que Natco a bondi de 10,72% à 475,05 points. Ranbaxy a pour sa part gagné 2,77% à 452,7 roupies.  Ranveer Singh, un analyste du secteur pharmaceutique au sein de la maison de courtage Sharekhan, basée à Bombay, a souligné que la décision de la Cour suprême allait "aider à supprimer les effets secondaires de l'incertitude entourant les règles de brevet en Inde".

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