Nuñez défend LBD et grenades de désencerclement, leur usage reste “proportionné”

Le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nuñez, a affirmé lundi 28 janvier 2019 lors d’un déplacement en Bourgogne-Franche-Comté que les forces de l’ordre allaient « continuer à utiliser » le controversé lanceur de balles de défense (LBD), assurant que l’usage des « armes intermédiaires » est « proportionné ».

illustration (8/12/19 - Besançon) © d poirier ©

"Nous allons continuer à utiliser ces armes intermédiaires de défense qui ne sont utilisées que quand nous sommes confrontés à des individus violents, des casseurs", a indiqué M. Nuñez, interrogé sur les LBD et les grenades de désencerclement lors d'un point-presse organisé dans l'Yonne.

"C'était encore le cas à Paris hier (dimanche) sur la place de la Bastille, où un groupe de quelques centaines d'individus, qui étaient manifestement des casseurs, se sont détachés de la manifestation des +gilets jaunes+ pour aller attaquer les forces de l'ordre sur la place de la Bastille", a-t-il poursuivi. "Il ne faut pas laisser penser qu'il y a une généralisation des armes intermédiaires, c'est totalement inexact. Mais sans leur utilisation, il y aurait des policiers et des gendarmes qui auraient été sévèrement pris à partie, voire même tués", a encore affirmé M. Nuñez.

L'usage du LBD a été dénoncé une nouvelle fois avec la blessure à l'oeil d'une figure du mouvement des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues, samedi à Paris. Dimanche, le secrétaire d'Etat a affirmé qu'aucun élément ne permettait de mettre en cause un tir de balle de défense.

Lundi, M. Nuñez a apporté son soutien aux forces de police et de gendarmerie lors d'une visite au commissariat de Sens. "Je tiens à vous remercier pour votre engagement et vous dire que nous attendons que ça continue, mais je sais votre courage et votre détermination pour y faire face." Une trentaine de +gilets jaunes+ manifestaient à son arrivée, un peu plus tard, à la mairie de Sens, où il a abordé avec la maire (LR) Marie Louise-Fort les questions de la coopération entre police nationale et police municipale, de la vidéosurveillance ou encore de la police de sécurité du quotidien. "Ce n'est pas parce que nous sommes mobilisés toutes et tous sur le mouvement des +gilets jaunes+ que la vie et que la politique de sécurité ne continuent pas", a dit le secrétaire d'Etat.

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