On a visité l’exposition Hubert Robert de Besançon

Dernière grande exposition du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon avant sa fermeture pour réaménagement, « Les Hubert Robert de Besançon » présente un choix de 80 dessins de la riche collection bisontine – en majorité des sanguines – de cet artiste du XVIIIe siècle. Elle fait suite à un travail inédit de l’historienne de l’art Sarah Catala sur l’importance des contre-épreuves dans l’art de celui qu’on surnommait « Robert des ruines« .

Pour saisir l’intérêt de cette exposition, il faut déjà comprendre ce qu’est une contre-épreuve :

Afin de pouvoir reproduire techniquement l’un de ses dessins au crayon, Hubert Robert (1733-1808) plaçait une feuille humidifiée sur celui-ci, plus positionnait les deux feuilles sous une presse. Il obtenait ainsi une "contre-épreuve" : réplique plus pâle et inversée de son dessin original. Ces contre-épreuves lui permettaient, une fois son dessin original vendu ou donné, non seulement d’en garder une trace, mais aussi de pouvoir par la suite les retravailler à l’encre, réaliser des copies ou s’en inspirer pour d’autres compositions de dessins ou de tableaux. 

Mauvaise réputation

Jusqu’alors les contre-épreuves étaient dépréciées par les historiens de l’art qui leur préféraient les dessins originaux. C’est pourquoi l’exceptionnelle collection de quelque 188 dessins d’Hubert Robert conservée à Besançon et presqu’essentiellement constituée de contre-épreuves n’avait encore jamais été étudiée. Jusqu’à ce que l’historienne de l’art Sarah Catala décide de se pencher durant deux ans sur le sujet, afin de mieux éclairer l’œuvre de cet artiste, en s’appuyant sur ces dessins et les annotations de date et de lieu que celui-ci y avait ajoutées.

Avec la présentation de 80 dessins d’Hubert Robert accrochés chronologiquement de ses débuts à Rome à ses oeuvres de maturité, cette exposition est donc le rendu aux Bisontins, et autres visiteurs du musée, du travail scientifique de Sarah Catala. On y retrouve de nombreux paysages mêlant ruines antiques et architectures de l'époque, librement interprétées par l’artiste surnommé le "Robert des ruines" qui n’hésitait pas à adapter la réalité. 

Photographies contemporaines en contrepoint

L’exposition qui se tient au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon jursqu'au 6 janvier 2014 se complète du catalogue raisonné de la collection bisontine des dessins d’Hubert Robert et d’une seconde exposition : "Brisures" de l’artiste contemporain Pierre Laniau (jusqu'au 25 novembre). Celle-ci consiste en la projection de photographies sur le thème de la ruine urbaine.

Toutes les informations pratiques, dans notre agenda, ci-dessous :

Quitter la version mobile