Où en est la CPAM du Doubs sur le contact tracing alors que l’épidémie à Covid-19 s’accélère ?

PUBLI-INFO • Depuis la mise en place du dispositif de « contact tracing » le 13 mai dernier, l’Assurance Maladie s’adapte continûment afin de faire évoluer les moyens, tant humains qu’organisationnels, alloués au traçage des chaînes de contamination pour la gestion de la crise sanitaire dans le cadre du triptyque « Tester – Alerter – Protéger ».

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Avec l’accélération récente de l’épidémie dans de nombreux territoires en France, cette mission inédite confiée à l’Assurance Maladie il y a cinq mois au moment du déconfinement est appelée à s’intensifier pour répondre au besoin toujours plus pressant de repérer les cas contact de sorte qu’ils s’isolent et se fassent tester au plus vite.

Une mobilisation qui continue de s’intensifier pour faire face à la deuxième vague...

Au 23 octobre, le contact tracing mobilise plus de 9 000 ETP (équivalents temps plein) pour assurer la mission de contact-tracing 7 jours sur 7. Parmi ces ETP, plus de 3 500 ont été recrutés en contrat à durée déterminée pour renforcer les équipes de l’Assurance Maladie. Au total, ce sont plus de 11 000 personnes qui sont mobilisées sur cette activité de contact tracing.

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... avec des indicateurs qui se maintiennent à un bon niveau même si la pression se fait plus forte

Depuis le lancement du dispositif le 13 mai dernier, plus de 2,3 millions de personnes en France ont été identifiées et contactées par les enquêteurs de l’Assurance Maladie (plus de 600 000 patients diagnostiqués positifs à la Covid et plus de 1,7 million de cas contact). La semaine dernière, l’Assurance Maladie a réussi à joindre 94% des patients positifs et 88% des cas contact, maintenant ainsi un très bon niveau de couverture depuis le dernier point de situation. 94% des patients zéro appelés le sont dans les 24 heures qui suivent la confirmation de leur diagnostic et 78% des personnes contact sont appelées dans les 24 heures suivant la confirmation du diagnostic du patient zéro auquel elles sont rattachées.

Toutefois, la charge de travail connait une évolution rapide et importante, avec une progression forte et constante du nombre de patients zéro et de cas contact, ce qui a amené ces derniers jours l’Assurance Maladie à réaliser plus de 100 000 contacts quotidiens, contre 20 000 en moyenne début septembre.

Une course contre la montre qui doit être soutenue par de nouvelles modalités de communication avec les patients

Les niveaux actuels de circulation du virus amènent l’Assurance Maladie à déployer actuellement de nouvelles modalités de contact avec les patients afin de continuer d’informer au plus vite le plus grand nombre de personnes possible sur leur statut au regard de la Covid.

Deux axes ont été retenus pour garantir l’exhaustivité et la réactivité des contacts sortants :

L’Assurance Maladie continuera de faire évoluer son dispositif pour faire face à l’augmentation extrêmement rapide du nombre de patients contaminés.

L’Assurance Maladie peut également compter sur le renfort de plusieurs partenaires avec l’implication des agents du régime de sécurité sociale agricole (MSA), à quoi ajouter la mobilisation des salariés du service social et de la branche retraite. D’autres partenariats sont noués ou en cours de déploiement avec la Cramif, la MGEN, le régime des Mines, la Caisse des militaires, la Camieg, le Service de santé des armées ou la caisse SNCF. Ces équipes pourront bénéficier de l’expérience acquise au cours des cinq derniers mois par les personnels de l’Assurance Maladie.

L’effectif consacré au contact tracing pourra continuer à évoluer en garantissant par ailleurs le nécessaire investissement de l’Assurance Maladie sur ses missions de base. En effet, la réallocation des personnels ne s’effectue que pour autant qu’elle n’affecte pas la poursuite des activités « cœur de métier » de l’Assurance Maladie. C’est le cas du remboursement des soins, du paiement des indemnités journalières et des pensions, de la réponse à apporter, dans des délais courts, aux demandes exprimées par les assurés... autant de missions cruciales dans le contexte de crise et qui sont sanctuarisées...

Avec un enjeu fort de maintien de la qualité de service due aux publics de l’Assurance Maladie dans un contexte sensible d’augmentation des sollicitations sur tous les canaux de contact. Ainsi, le mois de septembre 2020 a vu une activité extrêmement forte sur le numéro 36 46 (2,2 millions d’appels reçus) conjuguée à un taux de décroché très satisfaisant (87,8% pour la semaine du 28 septembre). Les indicateurs de performance de l’Assurance Maladie restent maîtrisés, en ligne avec les objectifs de l’institution : 6,1 jours pour le délai de remboursement des feuilles de soins, 27,5 jours pour le délai moyen de règlement des indemnités journalières pour maladie ou accident du travail, 12,5 jours pour le délai moyen d’instruction des demandes de Complémentaires santé solidaire (semaine du 28 septembre). Face à la crise, garantir l’accès aux droits et aux soins demeure, pour l’Assurance Maladie, une priorité et une urgence absolues.

Dans le Doubs

La plate-forme départementale doubienne de contact tracing ce sont :

76 agents formés et opérationnels 7j/7, soit plus de 35 positions de travail quotidiennes, dont des collaborateurs volontaires d’organismes de Sécurité sociale partenaires (CAF, MSA, CARSAT), en interaction permanente avec les plateformes départementales de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort.

La capacité à contacter plus de 95 % des patients positifs et plus de 92 % des leurs contacts à risque, et ce, dans plus de 98 % des cas dans les délais impartis de moins de 24 heures.
Un classement au 5ème rang national en délais de traitement des situations des patients positifs, qui permet à la Cpam du Doubs de déployer des moyens au service de la coopération, Nord Franche-Comté, régionale et nationale.

10 800 fiches traitées depuis le 1er septembre, date de la reprise d’activité intensive de l’activité.

Une implication des médecins toujours plus décisive

Pour ralentir la progression de l’épidémie de Covid-19, l’implication des professionnels de santé, en particulier des médecins de ville, reste essentielle et revêt une importance toute particulière au regard des ressources déjà mobilisées par l’Assurance Maladie et ses partenaires.

Depuis le 24 juillet cependant, les patients peuvent avoir été dépistés positifs sans prescription d’un test par leur médecin, par exemple dans les lieux de dépistage collectif ou à leur initiative personnelle, ce qui modifie significativement les circuits d’information. Ainsi l’Assurance Maladie veille-t-elle depuis plusieurs semaines à informer et accompagner les médecins en les sensibilisant aux nécessaires inflexions de leur rôle dans le dispositif. Ainsi, dès qu’un médecin a connaissance d’un test positif chez l’un de ses patients, il doit systématiquement prendre contact avec lui, pour une consultation ou, de préférence, une téléconsultation. Et ce, qu’il ait prescrit ou non le test à son patient, et qu’il ait été informé de la positivité du test par le laboratoire d’analyses médicales ou par le patient lui-même.

Lorsque le médecin est informé tardivement - par le laboratoire ou par le patient lui-même - de la positivité du test, il est possible que la plateforme de l’Assurance Maladie en charge du contact tracing ait déjà créé la fiche « patient 0 » dans le téléservice « Contact Covid » avant même que la consultation ait pu avoir lieu. Aussi les médecins peuvent-ils, depuis le 22 septembre, accéder aux fiches de leurs patients déjà créées dans « Contact Covid » pour compléter, si nécessaire, le recensement des cas contact effectué par l’Assurance Maladie.

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