L'avocate générale Karine Renaud a également demandé 15 ans de suivi socio-judiciaire à l'issue de la peine de prison requise contre l'accusé et sept ans de prison supplémentaire s'il ne respectait pas ce suivi. Le verdict est attendu vendredi après-midi, au terme de trois jours de procès devant la cour d'assise du Doubs.
Le 31 juillet 2012, Sébastien Volet s'était rendu au domicile de ses parents et avait violemment frappé la tête de son père sur le carrelage de la cuisine, lui fracturant le crâne, devant sa mère impuissante. Le fils, fortement alcoolisé au moment des faits, avait également tenté d'étrangler l'homme de 66 ans placé sous assistance respiratoire.
"Il a frappé son père pour le tuer. Il a dit « crève »", infligeant des violences pendant au moins sept minutes, a souligné Karine Renaud. "Peu importe l'ordre des coups, leur violence et leur nombre ne pouvait que porter au décès de Michel Volet". Pour l'avocate générale, "il n'y a pas d'explication rationnelle" au passage à l'acte de cet homme alcoolique et violent, "mis à l'écart de sa famille" car "son père en avait peur". "Il a commis cet acte car il a cette personnalité pathologique, borderline (trouble bipolaire, NDLR)".
Chez Sébastien Volet, hospitalisé à 168 reprises principalement pour des problèmes d'alcoolisme, les experts ont relevé une "altération" mais pas une "abolition" de son discernement au moment des faits.
(source : AFP)