Parricide : 20 ans de prison pour le Bisontin de 35 ans qui avait tué son père en 2012

L’homme de 35 ans accusé d’avoir tué son propre père à mains nues, en 2012 à Besançon, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, ce vendredi 20 décembre 2013 par la cour d’assises du Doubs.
Il est également condamné a 15 ans de suivi socio-judiciaire avec obligation de suivre des soins médicaux. S'il ne respectait pas ce suivi à l'issue de sa peine, il serait soumis à 5 ans d'emprisonnement supplémentaires.
 
L'avocate générale Karine Renaud avait requis 15 ans de réclusion criminelle pour meurtre sur ascendant, au terme de trois jours d'audience.
 
Le 31 juillet 2012, Sébastien Volet s'était rendu au domicile de ses parents et avait violemment frappé la tête de son père sur le carrelage de la cuisine, lui fracturant le crâne, devant sa mère impuissante. Le fils, fortement alcoolisé au moment des faits, avait également tenté d'étrangler l'homme de 66 ans placé sous assistance respiratoire.
 
"Il a frappé son père pour le tuer. Il a dit  « crève »", infligeant des violences pendant au moins sept minutes, a souligné Karine Renaud. "Peu importe l'ordre des coups, leur violence et leur nombre ne pouvait que porter au décès de Michel Volet".
 
Pour l'avocate générale, "il n'y a pas d'explication rationnelle" au passage à l'acte de cet homme alcoolique et violent, "mis à l'écart de sa famille" car "son père en avait peur". "Il a commis cet acte car il a cette personnalité pathologique, borderline (trouble bipolaire, NDLR)".
 
Me Alexandre Liard, avocat de l'accusé, pense au contraire que le parricide s'explique par "un sentiment permanent d'abandon et des appels au secours incessants" de la part de cet homme qui a été violé dans son enfance, dans une institution où ses parents l'avaient placé. "En se retrouvant face à son père, Sébastien n'a pas pu contenir toute sa souffrance. Il a tué son père, celui qu'il considérait comme responsable de toute cette souffrance", a plaidé l'avocat.
 
Chez Sébastien Volet, hospitalisé à 168 reprises principalement pour des problèmes d'alcoolisme. Les experts ont relevé une "altération" mais pas une "abolition" du discernement au moment des faits.
 
"La famille de l'accusé a peur, elle est terrorisée par l'idée de sa sortie car il est encore plein de haine", a estimé l'avocate de la famille, Me Catherine Bresson.
(source : AFP)
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