Passeurs de Rives

C’est le nom de la nouvelle exposition réalisée avec le musée des Beaux-Arts de Besançon et la boutique Jeanne Antide qui se tient jusqu’au 28 mai 2016 au centre diocésain de Besançon. Des portraits, peintures, dessins ou poèmes exposés qui sont le fruit de trois ans de travail entre des artistes plasticiens et des personnes bénéficiaires de l’accueil de jour, rue Champrond.

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Ils sont SDF, migrants, sans papier ou égarées de la vie et bénéficiaires de l’accueil de jour, la boutique Jeanne Antide, au 3 rue Champrond à Besançon. Certains ont contribués à l’exposition Passeurs de Rives installée depuis le 9 et jusqu’au 28 mai 2016 au centre diocésain de Besançon. L’histoire a commencé il y a trois ans lorsqu’Isabelle Sombardier, chargée d’action de territoire et d’action culturelle pour le musée des Beaux-arts se rendait au travail. Sur la place de la révolution, elle voyait régulièrement des SDF, des personnes en grandes exclusions "je me suis demandée où ces personnes allées, c’est comme ça que j’ai découvert la boutique Jeanne Antide : ça a été un choc. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose". C’est donc un véritable défi que s’est lancé cette employée de la ville : elle voulait créer une sorte de partenariat avec la boutique Jeanne Antide.  "Ce n’était pas gagné,nous confie-t-elle, car nous avons une approche très institutionnelle, une culture réputée pas facile d’accès mais qui pourtant apporter des répères et je pense que c’est ce donc ces personnes ont le plus besoin". Après de nombreuses discussions avec les éducateurs et travailleurs sociaux de l’accueil de jour, il a fallu mettre en place un projet "on s’est très vite rendu compte du problème de la barrière de la langue, il fallait donc un autre mode d’expression ; nous nous sommes tourné vers la pratiques artistiques".

Ce sont quatre artistes plasticiens, mandatés par la ville de Besançon qui ont travaillé pendant 3 ans sur ce projet, tous les 6 mois ils changeaient de types d’ateliers et de pratiques. Audrey Devos, médiatrice pour le musée des Beaux arts et artiste plasticienne avait un groupe de 4, 5 personnes, deux heures, toutes les deux semaines, avec lequelle elle a pu développer des techniques comme la lithographie ou encore l’argile. Chaque sujet s’inspirait des œuvres du musée. "Nous avons également réalisé une frise avec de nombreux animaux", explique-t-elle.

Cette exposition propose de nombreux portrait en noir et blanc, les couleurs sont aussi très présentes, les talents se dessinent au fur et au mesure que l’on avance …Des poèmes sont accrochés au mur comme celui d’Issac, 34 ans, bénéficiaire de la boutique Jeanne Antide.  Il a souhaité participer à ce projet car pour plus lui "c’est le genre d’idée tout à fait génératrice de bonne vibrations, c’est le genre de plateforme qui crée des connectiques entre les gens et je pense que c’est donc nous avons besoin aujourd’hui".

Infos pratiques

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