Pôle Centre Franche-Comté: ce n’est pas une nouvelle couche du millefeuille…

En présentent ce jeudi matin à Besançon le pôle métropolitain Centre Franche-Comté, ses cinq initiateurs n’ont eu de cesse de faire comprendre que l’alliance scellée entre Besançon, Vesoul, Dole, Lons et Pontarlier n’était pas une nouvelle couche du millefeuille administratif français.

C’est Jean-Louis Fousseret, président du Grand Besançon qui a eu l’idée de ce regroupement dans le cadre d’une loi de 2010 permettant la création de pôles métropolitains, établissement public qui regroupe des intercommunalités à fiscalité propre sans qu’il y ait forcément une continuité géographique. Des pôles qui peuvent s’emparer de tous les sujets (fibre optique, santé, développement touristique, offre culturelle, modes de transports, circuits économiques d’approvisionnement…) et envisager des coopérations, mais sans faire concurrence aux collectivités locales.

 « C’est une structure de coordination, pas une structure supplémentaire. Ce n’est pas un gadget pour autant, car nous voulons dans beaucoup de domaines nous appuyer les uns sur les autres. Et, surtout, il ne s’agit pas de rajouter une couche au millefeuille et de créer un siège avec des bagnoles », a insisté Jean-Louis Fousseret (PS) en présence des quatre autres présidents de collectivités, Jacques Pélissard (UMP) pour Lons-le-Saunier et son Espace communautaire, Alain Chrétien (UMP) pour la communauté vésulienne, Claude Chalon (PS) pour le Grand Dole et Patrick Genre (UMP) pour Pontarlier et le Larmont. Tous ont convenu que ce pôle ne sera pas budgétivore. Il s’élèvera entre 80 000 et 100 000 euros sans frais de structures et un seul chargé de mission.

En tout cas, on n’aura rarement vu des politiques de bords opposés aussi complices…« Normal, on quitte une logique de chapelles », s’est justifié Alain Chrétien, estimant que « ce pôle doit permettre de lutter contre l’isolement qui est une faiblesse. Rapprocher Vesoul de Besançon est pour nous un enjeu fort pour raccrocher la Haute-Saône à la région ».

Pour Jacques Pélissard, par ailleurs président de l’association des maires de France, « au-delà des clivages politiques, nous représentons des territoires avec des démarches horizontales d’échanges de savoir-faire ». Patrick Genre évoque également la possibilité « d’accrocher le pôle à la Suisse ».

Un pôle qui regroupe donc cinq intercommunalités et représente 320 000 habitants. 600 000 si l’on tient compte de l’espace de coopération, soit la moitié de la Franche-Comté. Une concurrence pour l’Aire urbaine Belfort-Héricourt-Montbéliard ? « Nous ne sommes les ennemis de personne. On est simplement plus forts ensemble », a répondu Jean-Louis Fousseret qui a précisé que le pôle rentrera en action en juillet.

Un autre pôle métropolitain devrait voir le jour avant la fin de l’année entre Besançon et Dijon.

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