Police à Besançon : Anne Vignot prête à aller “jusqu’au recours” contre l’État

C’est une des questions qui remue la campagne municipale à Besançon : la présence de la police nationale à Besançon et notamment dans le quartier de Planoise qui connaît depuis fin 2019 un regain visible de violence sur fonde de guerre des territoires. Alors que le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur est en visite à Planoise ce vendredi matin, la candidate de l’union de la gauche à l’élection municipale de Besançon se dit prête à aller jusqu’au recours s’il le faut « contre un état qui n’assurerait pas la protection de sa population. »  la candidate va même jusqu’à demander  l’ouverture d’un commissariat supplémentaire sur Palente. 

Anne Vignot dans le quartier Planoise à Besançon © D Poirier ©

Opposée à l'armement de la police municipale, Anne vignot estime que la sécurité doit rester une fonction régalienne de l'État. "L'état a une obligation, et on oublie très souvent de le rappeler  ! Il n'y a pas que les collectivités qui ont des obligations !"

La tête de liste "Besançon par Nature (EELV - PS - PC - Génératio.s - À Gauche Citoyens) déclare vouloir aller jusqu'au ministère de l'Intérieur et demander un renforcement de la présence et des effectifs de police nationale et "le retour des 40 postes supprimés par la droite", notamment "pour lutter contre le grand banditisme."

Demande d'un commissariat supplémentaire au nord-est

Et si le ministère de l'Intérieur ne l'entendait pas ? "Nous serons très fermes"assure-t-elle."Et s'il le faut, nous irons jusqu'au recours si nécessaire (...) on ne laissera pas la population être en face d'un banditisme qui vient lui détruire la vie."

Concernant l'ouverture en juillet 2018 du nouveau bureau de Police à Planoise dans le cadre du dispositif "quartier de reconquête républicaine" de Christophe Castaner, Anne Vignot tacle à nouveau le ministère de l'Intérieur. "Quand un commissariat (bureau de police de Planoise) ouvre moins longtemps qu'un commerce, ça veut dire que l'on fait semblant de répondre à l'attente que l'on est en droit d'avoir d'un service public continu (...) que nous n'avons pas sur notre territoire. C'est tellement ténu qu'il n'est même pas opérationnel, et cela place même les policiers nationaux en difficulté..."

La candidate va même plus loin et demande l'ouverture d'un commissariat sur le nord-est de la Ville dans le quartier Palente.

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