Politiques, vous allez devoir changer, et vraiment !

A 4 jours du second tour des élections régionales, les trois listes restées en lice en Bourgogne Franche-Comté ont chacune raisonnablement une possibilité de l’emporter.

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Le FN parce qu'il peut bénéficier de l'effet dynamique du premier tour.

 La liste PS parce qu'elle peut compter - selon Odoxa- sur les abstentionnistes de gauche de dimanche dernier. Ceux-ci iraient voter, en partie par fidélité pour leur famille politique, mais surtout contre le FN.

A droite, la liste LR/UDI a aussi sa chance, celle de s'inscrire dans un mouvement national de reconquête des régions par la droite.  Mais cette lise souffre d'un handicap de taille, son absence de dynamique. Son score du 6 décembre 2015 est en dessous de ce à quoi il pouvait prétendre. Sans compter les "discussions" qui s'annoncent plutôt animées, entre les partenaires de cette "union".  A ajouter aussi le refus des colistiers de voir Nicolas Sarkozy venir leur apporter un soutien qu'ils jugent plus encombrant qu'efficace. !

La double peine de la gauche de la gauche…  

C'est à gauche qu'elle sera le plus différente de celle de la mandature précédente. Elle sera constituée essentiellement de membres de la liste Dufay, c'est-à-dire PS.  La liste unissant PC-MRC-Front de Gauche n'y siègera pas. Pas plus qu'EELV qui disposait dans l'exécutif sortant de deux vice-présidence.

Ces composantes, la gauche de la gauche et les écolos, vont non seulement entamer une traversée du désert, mais il leur faudra quand même aller voter pour le PS, puisqu'ils en appellent ainsi. Une double peine en somme.

Quant aux frondeurs du PS, ceux qui n'avaient pas de mots assez durs pour la direction de leur parti et du gouvernement, il va leur falloir aussi choisir : être en dehors ou en dedans du PS, mais après avoir aussi voté pour ceux qu'ils dénigraient hier…

Obligation de changements

Cette séquence oblige à une révision globale des modes de scrutins, trop différents les uns des autres. Obligation aussi pour les politiques à réviser sérieusement leurs logiciels d'analyses. Y introduire le réel et non le supposé "mieux" théorique.

Que "le parler vrai" ne soit plus un élément de langage "hors sol" livré par des communicants mais plutôt le produit d'une réflexion les pieds bien sur terre et même dans la boue si nécessaire. 

Obligation aussi pour eux de repartir à la conquête des territoires perdus de la république, pas seulement les banlieues, mais aussi ceux de la ruralité en train de dépérir.

Et puis il faut qu'un certain nombre d'entre eux songent enfin à passer la main.

Et vous qu'en pensez-vous ? 

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