Pour Pierre Moscovici il sera difficile de “travailler avec une administration Trump”

Pierre Moscovici, ancien élu de Montbéliard et actuel commissaire européen a confié lors de l’émission « Questions d’info » sur la chaine parlementaire LCP qu’il serait « extrêmement difficile » pour l’Union Européenne de  « travailler avec une administration Trump ». Donald Trump, milliardaire républicain, candidat pour la présidence américaine a tenu des propos anti-européens lors de sa campagne aux Etats-unis.

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Le commissaire européen Pierre Moscovici a jugé ce mercredi 8 juin qu'il serait "extrêmement difficile" pour l'Union européenne de "travailler avec une administration Trump", si le candidat républicain à la présidentielle américaine l'emporte en novembre. "La Commission européenne n'a pas pris de position" entre la candidate démocrate Hillary Clinton et Donald Trump, a d'abord assuré le commissaire européen aux Affaires économiques lors de l'émission "Questions d'info" LCP-France Info-Le Monde-AFP. Bruxelles a une préférence quand même entre les deux concurrents ? "Oui, parce que quand je vois Donald Trump, je vois la figure d'un populiste, je vois des propos qui sont critiqués par des membres du Parti républicain –et pas les moindres, je pense au président de la Chambre des représentants Paul Ryan qui a dit qu'il tenait des propos racistes quand il s'acharnait sur un juge d'origine mexicaine-, je vois des propos qui sont des propos anti-européens, je vois des propos protectionnistes", a répondu M. Moscovici. A ses yeux, "il serait extrêmement difficile de travailler avec une administration Trump". "Je souhaite que nous l'évitions, je le souhaite comme responsable politique (...) Je suis un socialiste, je suis un social-démocrate, je suis un Européen, je suis un progressiste", a-t-il ajouté. "En même temps, si Donald Trump est demain président des Etats-Unis, il aura cette légitimité et il faudra travailler avec lui", a souligné M. Moscovici. Mais "la Commission européenne exprime, en tout cas je l'exprime moi, des inquiétudes par rapport à une candidature parfois baroque", a-t-il poursuivi.

(AFP)

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